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DISTRIBUTION France

Une seconde chance en salles

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Bilan positif pour l’initiative Jamais trop tard pour bien voir qui a permis du 14 au 27 septembre à de nombreux spectateurs de revoir 10 longs métrages français récents de qualité sortis sur de petites combinaisons de copies et devenus trop rapidement invisibles en raison de la multiplication des sorties dans l’Hexagone. Organisé à Paris, en région parisienne et en Normandie, la manifestation pilotée notamment par Claire-Lise Muse, Georges Goldenstern (directeur de la Cinéfondation du Festival de Cannes), Michèle Soulignac (directrice de Périphérie, structure d'aide à la création documentaire) et le cinéaste Claude Duty s’est clôturé hier par un débat animé par Jean-Michel Frodon (directeur de la rédaction des Cahiers du Cinéma) et réunissant entre autres des exploitants, des producteurs tel Patrick Sobelman (Agat Films), des institutionnels (François Hurard du CNC) et des distributeurs comme Isabelle Dubar (ID Distribution), Régine Vial (Les Films du Losange ) ou encore Dominique Welinski (Ciné Classic). Une discussion qui a abordé de nombreux thèmes comme les moyens de contrer la prédominance des filiales de studios ou de chaînes de télévision, l'augmentation des dépenses de promotion, le statut de distributeur indépendant et l’intérêt artistique et économique de sortir un film sur une poignée de copies.

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En 2004, 560 films sont sortis sur les écrans de l’Hexagone (dont 239 longs métrages français), distribués sur 75 907 copies. Sur ce chiffre record, la production américaine a représenté environ 48% des copies et 23 films (dont 15 films US) ont plus monopolisé plus de 600 copies, soit 22% des copies en circulation. Cette inflation du nombre de sorties et l’emprise de la stratégie d’occupation massive des écrans entraîne des conséquences néfastes sur la carrière de nombreux films de qualité français et européens qui n’ont pas le temps de générer un "bouche à oreille".

Selon Claire-Lise Muse, "Jamais trop tard pour bien voir a permis de déceler un vrai désir du public d’avoir accès à ces films et une volonté des réalisateurs de s’adapter à de nouvelles formes de diffusion. Nous envisageons maintenant de faire circuler ce programme dans d’autres régions françaises, voire dans certaines villes européennes par exemple dans les salles de Londres, Rome et Barcelone partenaires de la Fondation Gan pour le cinéma."
Parmi les films sélectionnés dans le cadre de la 1ère édition de Jamais trop tard pour bien voir figuraient Tiresia de Bertrand Bonello, (sélection Officielle au Festival de Cannes 2003), Supernova (Expérience #1) de Pierre Vinour, Dancing du trio Patrick Mario Bernard – Pierre Trividic – Xavier Brillat, La Fin du règne animal de Joël Brisse, Mimi de Claire Simon et Les petits fils d’Ilan Duran Cohen (Grand prix Horizons - Venise 2004).

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