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INDUSTRIE France

Décollage de la Video On Demand

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La diffusion des films sur Internet passe à la vitesse supérieure dans l’Hexagone avec le démarrage officiel hier de Canalplay, le service mis en place par Canal+, et l’annonce de l’ouverture le 15 novembre de son équivalent piloté par TF1 (avec deux entrées, l’une gérée en direct et l’autre via TPS). Les deux puissants groupes audiovisuels français se lancent dans la video on demand (VOD) avec de grandes ambitions, comptant sur un catalogue d’environ 1000 titres chacun d’ici fin 2005 en s’appuyant sur leurs accords respectifs avec des sociétés de production comme Pathé, Studio Canal, EuropaCorp et Sony-Columbia côté Canal+. Dotés de caractéristiques communes (paiement par carte bancaire, tarifs similaires à la séance de 4,99 euros pour une nouveauté pour C+ et de 4,99 à 6 euros pour TF1), les deux services diffèrent néanmoins sur le plan technique. En effet, TF1 propose du streaming (visionnage instantané) alors que Canal + fonctionne sur le mode du téléchargement avec la possibilité de garder le film un mois sur son disque dur et de le regarder dans un délai de 24 heures à partir du début de la lecture.

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La naissance des deux offres va probablement donner un sérieux coup d’accélérateur aux négociations entamées depuis un an par les fournisseurs d’accès Internet (FAI) et les organisations professionnelles du cinéma français (BLIC, BLOC, ARP, SACD, SCAM, PROCIREP, USPA,ALPA...), d’autant plus que le ministre de la Culture a promis une loi sur le piratage d’ici la fin de l’année et que la directrice générale du Centre National de la Cinématographie, Véronique Caya, a repris en main le dossier (lire la news). Selon nos informations, les deux camps tentent toujours de trouver un terrain d’entente sur la date de mise à disposition des films en VOD, les FAI prêchant pour 7 mois après la distribution en salles alors que les professionnels du cinéma prônent 9 mois. Un compromis devrait être trouvé à 8 mois (pour rappel, les sorties DVD et VHS se font six mois après la salle). Par ailleurs, les négociations englobent notamment les modalités de commercialisation de la VOD, les conditions de rémunération des ayant droits, les actions de sensibilisation anti-piratage, la promotion des offres légales, la traçabilité et la sécurisation de la filière... Un accord devrait rapidement voir le jour, les pouvoirs publics détienant une arme de dissuasion de taille avec la possibilité d’imposer avec plus ou moins de souplesse des obligations d’investissements dans la production cinématographique en contrepartie de la diffusion VOD.

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