19/10/2005

1024 cinémas, 1991 écrans et 52,3 millions d’entrées en 2004: l’Art et Essai dispose actuellement d’une force de frappe qui représente 48% des établissements cinématographiques, plus d’un tiers des écrans et un quart des entrées enregistrées dans l’Hexagone. Implantés en profondeur sur l’ensemble du territoire, les salles regroupées au sein de l’Association Française des Cinémas d’art et d’Essai (AFCAE) qui fête cette année ses 50 ans, permettent à la diversité du 7e art de s’exprimer, faisant sans conteste de la France le pays numéro un de la cinéphilie. Découverte des nouveaux talents, suivi des auteurs, soutien des œuvres les plus fragiles: les cinémas Art et Essai contribuent largement à la diffusion du cinéma européen (presque 50% des spectateurs contre 34% dans les autres cinémas français). Ainsi en 2003 le long métrage allemand Good Bye Lenin [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Wolfgang Becker
fiche film] a réalisé 63 % de ses entrées dans les salles Art et Essai, Dogville [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] du Danois Lars von Trier plus de 50% et Nos meilleures années [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de l’Italien Marco Tullio Giordana plus de 90%. Un phénomène identique a accompagné les sorties des films espagnols Les lundis au soleil (près de 72%) et Ma vie sans moi [+lire aussi :
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fiche film] (60%), de Noi Albinoi de l’Islandais Dagur Kari (65%), de Kitchen stories du Norvégien Bent Hamer (84%) ou encore de Hic (de crimes en crimes) du Hongrois György Pálfi (71%).

Motivée par la distribution des films indépendants et la circulation des œuvres, l’AFCAE soutient notamment une trentaine de films par an dans le cadre des Actions Promotions, sa liste 2005 incluant Le Cauchemar de Darwin de l’Autrichien Hubert Sauper (sortie le 2 mars dernier), L’enfant [+lire aussi :
critique
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interview : Luc & Jean-Pierre Dardenne
fiche film] des frères Dardenne (19 octobre) ou encore J’ai vu tuer Ben Barka du Français Serge Le Péron (2 novembre). Parmi les autres axes de travail figurent l’aide aux films jeune public et la diffusion du patrimoine cinématographique. Des actions multiples qui méritent bien un 50e anniversaire fêté d’octobre 2005 à mars 2006 (voir le programme sur le site) et lancé hier soir par le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres avec le soutien de cinéastes tels Pedro Almodovar, Costa Gavras, Tonie Marshall et Bertrand Tavernier.