07/11/2005

Après avoir remporté les trois prix principaux au Festival du Film Espagnol de Toulouse(Cinespaña), Roma continue sa tournée des Festivals du Film Espagnol en Europe. Projeté hier au FestCEAL, la coproduction hispano-argentine, réalisée par Adolfo Aristarain, est un film sur l'amour de la littérature et l'amour d'une mère pour son fils.

Ecrit par Aristarain, lui-même, en collaboration avec Mario Camus et Katy Saavedra, le scénario connaît quelques ellipses chronologiques, ironiquement décrites par un des personnages comme "un incroyable pouvoir de synthèse". Roma raconte l'enfance et l'adolescence de Joaquín Góñez à Buenos Aires, jusqu'à ce qu'il parte en Espagne et devienne un écrivain, au début des années 70. Maintenant, c'est un vieil auteur, aidé par un apprenti journaliste (Manuel Cueto) dans le processus d'écriture de son autobiographie. Manuel plonge dans les souvenirs de Joaquín, au milieu desquels, sa mère, Roma, apparaît comme un symbole de tolérance et de compréhension infinie. Aimer, c'est apprendre à se laisser aller, et elle n'hésite pas à pousser son fils plus loin, malgré tous les problèmes financiers.

Juan Diego Botto joue le rôle du journaliste et celui de Joaquín quand il était jeune. Cela permet à cet acteur de trente ans d'explorer différents registres, oscillant entre une insécurité timide et une âme troublée qui se cherche. Mais c'est Susu Pecoraro qui vole la vedette. Maîtrisant parfaitement ses talents dramatiques, l'actrice argentine nous offre une performance sereine, laissant à peine échapper de la mélancolie entre elle et le jeune Joaquín, très perdu.

Produit par Tesela P.C. et Aristarian P.C., Roma a obtenu quatre nominations aux Goyas: Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario et Meilleure Cinématographie. Sogepag gère les ventes internationales.

(Traduit de l'anglais)