14/11/2005

Satisfaction chez Gaumont de retour de l’AFM où la diversité et le volume de son line up ont été remarqués après des années plus discrètes. En tête de liste des succès figure La piste d’Eric Valli, un film d’aventure en anglais se déroulant en Afrique australe. Projeté en première mondiale, le nouveau long métrage du réalisateur d’Himalaya, l’enfance d’un chef a reçu un très bon accueil à Los Angeles avec de nombreux accords signés à la clé et des négociations en cours sur plusieurs territoires. Réservant traditionnellement le détail des annonces des ventes aux distributeurs, Gaumont s’estime également très optimiste pour les marchés cannois et berlinois à venir avec comme atouts The science of sleep de Michel Gondry avec Gael Garcia Bernal et Charlotte Gainsbourg, La doublure de Francis Veber avec Gad Elmaleh, Daniel Auteuil, Christine Scott-Thomas et Virginie Ledoyen, ainsi que Palais royal! réalisé et interprété par Valérie Lemercier aux côtés de Catherine Deneuve et Lambert Wilson (sortie française le 23 novembre).

"Nous sommes très prudents avec les promoreels qui ont brûlé quelques films ces dernières années avec 5 minutes concentrant à l’excès les bonnes scènes" explique Philippe de Chaisemartin, directeur commercial de l’équipe des ventes internationales pilotée par Franck Chorot. "Par ailleurs, les comédies supposent d’être vues en entier pour des questions de rythme. Aussi, nous ne poussons pas trop les préventes. Concernant l’’AFM, il faut souligner deux défauts. D’abord, le mélange des acheteurs et vendeurs de films destinés au cinéma et de ceux qui visent la vidéo et la TV. De plus en plus de "direct to video" polluent le marché car ils bénéficient de projection sur grand écran alors que les créneaux sont limités. Par ailleurs, la connexion entre l’AFM et l’AFI est encore complètement imaginaire pour des raisons géographiques et d’ignorance réciproque des équipes organisatrices. Enfin, pour beaucoup d’acheteurs, il y avait très peu de films intéressants disponibles cette année à l’AFM: ils étaient tous à Toronto. Car les publics payants de Toronto et de Berlin se révèlent très précieux pour les acheteurs. Même s’il y a trop de marchés, il demeure néanmoins important d’aller dans les zones des acheteurs".