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PRODUCTION Espagne

Benecé coproduit Comme des papillons dans la lumière

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Benecé produccions – maison de production Catalane qui a coproduit des documentaires El Caso Pinochet de Patricio Guzmán et Cravan Vs Cravan de Isaki Lacuesta - s'est lancé dans son premier projet de fiction. Fruit des rencontres de l'audiovisuel organisées dans le cadre du programme Al*Invest de la Commission Européenne, Comme des papillons dans la lumière (t.o. Como Mariposas en la luz) de Diego Yaker est une coproduction hispano-argentine qui a une perspective assez dure du phénomène de l'émigration en Catalogne. Si dans le passé l'Argentine a accueilli des Européens, maintenant c'est l'Europe qui doit accueillir des jeunes qui ont perdu la capacité de rêver dans le pays de leurs parents et qui cherchent un avenir dans le pays de leurs grands-parents.

Avec Lucas Ferrano et Cristina Brondo (L'Auberge Espagnol) dans les rôles principaux, le film a intéressé dès le début Benecé produccions (qui gère aussi les ventes internationales). "Nous aimons faire des coproductions "naturelles" qui puissent avoir des fonds catalans. Dans ce cas, il ne fallait rien ajouter à l'histoire; c'était parfait pour qu'elle soit tournée là-bas. On a eu le soutien de la Télévision de Catalogne et d'Institut Català de les Indústries Culturals, en Espagne, tandis qu'en Argentine le projet a été financé par le programme Racines de l'INCAA", raconte Nuria Botellé à Cineuropa.

Récemment primé avec le prix du public au FestCEAL de Bruxelles, Comme des papillons dans la lumière a une large introduction qui montre, dans un style proche du documentaire, la réalité oppressante des pêcheurs de Mar del Plata. Ensuite la camera de Yaker suit Diego (Lucas Ferrano) jusqu'à Barcelone, où il se retrouve impliqué dans une série d'actes criminels qui, ironiquement, permettent à son père de réaliser son rêve. Le réalisateur refuse l'idée que son film est "pessimiste mais charmant", comme ses personnages: "C'est surtout réaliste et, en plus, je voulais souligner le dilemme moral. Avec de l'argent sale, on fait quelque chose de positif, mais est-ce que cela est bien ou mal?" Sans jamais chercher de réponses manichéennes, Yaker a construit un film où l'espoir se bat contre la frustration, où le désir de réussir se mélange avec les difficultés de la quête. "Je ne fais pas de jugements de valeurs sur les émigrés, mais il faut savoir qui on est, ce qu'on cherche et où on va. Il y a des papillons qui volent vers la lumière sans savoir qu'elles peuvent se brûler. Je crois que cette image résume l'idée du film", conclut Yaker.

(Traduit de l'anglais)

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