Nostalgie noire et blanche à l'ère du numérique
par Vitor Pinto
Un personnage comique des films en noir et blanc est sur le point de disparaître pour toujours quand un groupe de maçons détruit un ancien studio de cinéma et décide de brûler quelques films anciens et oubliés. Mais, il arrive à s'échapper et à se matérialiser en une vraie personne, qui doit s'adapter à la vie de Lisbonne au 21ème siècle. Manô, le premier film de George Felner, est un mélange de film fantastique et de comédie romantique, mais aussi un hommage aux vieux films. Selon le producteur Paulo Trancoso, c'est "une rencontre avec la mémoire du cinéma à l'ère du digital, c'est la tendresse du noir et blanc à la recherche d'elle-même dans la société colorée et technologique actuelle".
Ecrit, interprété et réalisé par George Felner, Manô compte aussi dans le casting Adelaide De Sousa et Diogo Infante qui jouent un couple moderne qui reçoit Manô chez lui. Produit par Costa do Castelo avec le soutien de l'ICAM (68.000€) et de la RTP, Manô est distribué à partir d'aujourd'hui dans 16 salles.
Le deuxième titre européen de la semaine est Le pont de San Luis Rey, une coproduction entre l'Espagne, le Royaume Uni et la France qui met en scène des stars d'Hollywood comme Robert de Niro, Gabriel Byrne, Harvey Keitel et Géraldine Chaplin. Realisé par la cinéaste irlandaise Mary McGukian, le film est l'adaptation du roman primé de Thorton Wilder sur un prêtre qui essaie de découvrir les raisons derrière la chute d'un pont au Pérou au 18ème siècle. Ayant reçu le Goya des Meilleurs Costumes (Yvonne Blake) et récemment élu Meilleur Film lors du premier Festival du Film de Funchal (Madeira – Portugal), Le pont de San Luis Rey sort ce jeudi dans 10 salles. NLC-New Lineo Cinema assure la distribution.
(Traduit de l'anglais)
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