Du neuf pour les aides régionales et le crédit d’impôt
par Fabien Lemercier
Profitant de la présence de tous les intervenants des régions françaises liés à la production cinématographique et audiovisuelle réunis au Festival de Vendôme, le Centre National de la Cinématographie (CNC) a annoncé un élargissement au court métrage du mécanisme de soutien "1 euro pour 2 euros" créé en 2004. S’appuyant sur des conventions de trois ans signées par l’Etat, le CNC et Régions, ce système permet au CNC de contribuer aux fonds régionaux d'aide à la production cinématographique et audiovisuelle à hauteur d'1 euro pour 2 euros engagés par les Régions. Ce dispositif qui a généré en 2004 un engagement du CNC à hauteur de 10 millions d'euros a été porté à 11,7 millions d'euros en 2005 et atteindra 13 millions d'euros en 2006. Au total, 24 régions sur 26 ont signés pour l’instant une convention (17 en 2004 et 7 autres en 2005).
Par ailleurs, et comme l’avait annoncé Cineuropa le 24 octobre dernier à l’issue des Rencontres de Beaune, une adaptation du système de crédit d’impôt en faveur de la production cinématographique et audiovisuelle agrée française est sur le point de se concrétiser afin de s’harmoniser avec la réglementation de l’UE. Ayant grandement favorisé la relocalisation des tournages dans l’Hexagone, ce mécanisme fiscal lancé en 2004 sur la base d’une réduction d’impôt sur les sociétés (équivalant à 20% des dépenses techniques de production et de post-production avec un plafond de déduction de 1 million d’euros par long métrage cinématographique) serait rendu plus sélectif et surtout inclurait les dépenses artistiques. Cependant, une limite pourrait être fixée pour les cachets des comédiens afin qu’ils ne pénalisent pas l’ensemble du système. Discutées à Bruxelles en fin de semaine dernière, ces modifications doivent maintenant être entérinées par les organisations représentatives des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel hexagonal. Un texte pourrait même être présenté au Sénat dès cette semaine.
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