Prix Henri Storck pour le cinéma de la cécité
par Anne Feuillère
Le Panorama du cinéma documentaire belge organisé par le Fonds Henri Storck qui s'est achevé ce lundi a recompensé le documentaire de Marie Mandy, Voir sans les yeux du Prix Henri Storck. Produit par Saga Film, Voir sans les yeux, un voyage dans l'univers mental de la cécité, a déjà remporté le prix Europa du meilleur documentaire, à Berlin en 2004.
Henri Storck donnait ses lettres de noblesse au cinéma documentaire belge en 1933 grâce au mythique Misère au Borinage tourné avec Joris Ivens. Le Fonds Henri Storck, qui assure la restauration et la diffusion de ses œuvres et de cinéastes proches de lui (Henri d'Ursel, Pierre Alechinsky, David Mc Neil...) a créé en 1995 ce panorama qui présente au public pendant une dizaine de jours une trentaine de documentaire produits dans les deux années précédentes et veut récompenser, selon les mots de Storck lui-même : "une œuvre faisant connaître ou découvrir un aspect de la réalité d'une manière forte et originale, une œuvre qui constituerait selon les mots de Jean Vigo un point de vue documenté, voir critique".
Cette année, le jury, composé du documentariste belge Patric Jean, du producteur et réalisateur anglais Paul Jenkins, du suédois Jean-Erik Lundström, commissaire d'exposition, du critique flamand Erik Martens et de Pierrette Ominetti, directrice adjointe de l'unité documentaire d'ARTE France, ont aussi récompensé deux autres films parmi les 12 en compétition : Linda et Ali, two worlds within four walls de Lut Vandekeybus, où la vie d'un couple entre l'Orient et l'Occident, a ainsi reçu le Prix du Documentaire Belge tandis que Il fare politica – chronique de la Toscane Rouge (1982-2004) d'Hugues Le Paige s'est vu, lui attribué le Prix du Film Engagé, pour cette chronique qui suit pendant plus de vingt ans les évolutions politiques d'un groupe d'amis communistes.
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