22/12/2005

Le BVR (syndicat des réalisateurs allemands) vient d'annoncer sa décision de mettre fin à sa collaboration avec ver.di (acronyme de "Vereinte Dienstleistungsgewerkschaft" ce qui signifie Fédération unifiée des services).

En 1978, le BVR s'était joint à la grande confédération syndicale allemande (désignée à l'époque par les initiales DAG) dans le cadre d'une communauté d'intérêts tarifaires. Au fil du temps, l'élargissement du DAG à d'autres professions a causé une certaine fragmentation de l'union et des dissensions entre ses choix et les intérêts des cinéastes. Récemment, le syndicat des réalisateurs a déploré l'insuffisance d'une convention collective négociée par ver.di, qui a rétorqué cet été en dénonçant la mauvaise volonté du BVR. Ce mois-ci, ver.di a proposé à BVR de reprendre leur collaboration mais BVR a profité de la dernière réunion de son comité de direction pour décider de refuser.

Ver.di, explique le syndicat des réalisateurs, n'est pas adapté aux besoins (importants) de la profession. La preuve en est que les conditions de travail et la rémunération des cinéastes ne se sont pas vraiment améliorés depuis l'époque du DAG. De plus, ver.di n'a pas su reconnaître que le statut des auteurs (qui travaillent souvent de manière indépendante et s'auto-produisent) réclamait une attention et un soutien particuliers. De fait, le BVR s'est déjà rapproché du BfB, syndicat réservé aux professions libérales et composé de médecins, d'avocats ou encore d'architectes. Déçu par son expérience de collaboration avec d'autres branches, le BVR souhaite se consacrer uniquement (mais efficacement) aux réalisateurs de films et téléfilms.