email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

BERLINALE 2006 Compétition

Exorcisme à l'allemande pour clôre le festival

par 

Avant que le rideau ne retombe sur cette 56th Berlinale, Requiem [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Hans-Christian Schmid
interview : Hans-Christian Schmid
interview : Sandra Hueller
fiche film
]
, du réalisateur allemand Hans-Christian Schmid, sera projeté ce soir pour clore la compétition. Mais ce dernier candidat n'est pas des moindres.

Requiem, qui s'inspire de faits réels, est un voyage intense dans l'esprit d'une jeune épileptique qui finit par subir plusieurs exorcismes. Michaela (Sandra Hüller), sort enfin de l'étouffante famille catholique où elle a grandi pour faire ses études à la ville, mais à mesure qu'elle se sèvre de ses médicaments, son état mental s'aggrave. Convaincue qu'elle est possédée par les démons, Michaela a le choix entre deux choses insoutenables: l'hôpital psychiatrique ou l'exorcisme.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
sunnysideofthedoc_2025_right_May

"Ce film cherche avant tout à comprendre la situation dans laquelle Michaela se trouve", explique Hans-Christian Schmid, "Mon approche est claire et rationnelle. Je ne crois pas aux démons mais je prends l'expérience de mon héroïne très au sérieux. J'essaie d'imaginer quelqu'un qui a peur, souffre de psychose et voit des choses qui ne sont pas là — quelqu'un qui hallucine". C'est une façon de parler du film, mais ce qui est ici frappant — en plus du travail irréprochable de Hüller —, c'est le contrôle total que Schmid a sur sa façon de filmer une situation limite. L'image rejoue le chaos de l'histoire. Le réalisateur fait des gros plans et filme à l'épaule aux moments les plus critiques mais la caméra se fixe dans les scénes plus calmes. Le résultat final rappelle les films du Dogme, à cela près qu'au lieu de refléter une anarchie improvisatrice, Requiem est le fruit d'une préparation méticuleuse. Avec son caméraman Bogumil (qui a déjà travaillé sur son film Distant Lights), Schmid a soigneusement créé cet aspect faussement spontané des séquences et est parvenu à donner à son film la teinte marron des polaroids des années 1970

Ce film est donc une belle conclusion pour cette 56ème Berlinale. Requiem a été produit par 23/5 Filmproduktion, en coproduction avec SWR, Arte, WDR et BR et avec le soutien de MFG Filmförderung Baden-Württemberg, Medienboard Berlin-Brandenburg, FFA et BKM. Les ventes sont assurées par Bavaria Film International.

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy