17/03/2006

Les chaînes de télévision conservent leur rôle essentiel dans le financement du cinéma français avec 29,5% des 933,67 millions d’euros investis dans les 187 longs métrages d’initiative française (FIF) agréés l’an passé. Selon le bilan 2005 établi par le Centre National de la Cinématographie (CNC), elles enregistrent néanmoins un léger recul dans la répartition, alors que les apports des distributeurs sont à la hausse à 9,7%, tout comme ceux des éditeurs vidéo à 3,1%. Le soutien public du CNC a représenté quant à lui 9,2% des devis (6,3% en aides automatiques et 2,9% en sélectif avec notamment 20,96 M€ d’avances sur recettes pour 58 FIF), les investissements étrangers 10,3% et ceux des producteurs français 33,8%. Enfin, le système de déduction fiscale des Sofica (société pour le financement de l'industrie cinématographique et audiovisuelle) a couvert 3,1% des budgets, les aides régionales progressant doucement à 1,3%.

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Leader incontestable des investissements TV, Canal + a engagé 115,24 millions d’euros pour 106 FIF agréés en 2005, préachetant 57% des films 100% français ou coproductions majoritaires, des acquisitions incluant 35 premiers longs métrages. Par ailleurs, la chaîne cryptée a investi 10,8 M€ pour 14 coproductions françaises minoritaires. Pour sa part, TPS Cinéma a participé au financement de 45 films agréés (dont 38 FIF) pour un montant global de 34,06 M€, tandis que Ciné Cinéma a déboursé 11,90 M€ pour 67 films. De leur côté, les chaînes hertziennes ont financé la production 2005 à hauteur de 119,45 M€ (81,46 en préachats et 37,99 en coproduction) pour 99 films. TF1 domine ce panorama avec des investissements de 46,65 M€ pour 20 films, suivi par France 2 (29,71 M€ pour 32 longs métrages), France 3 (24,21 M€ - 27 films), M6 (12,63 M€ - 9 films) et Arte (6,25 M€ pour 17 longs métrages). A noter que l’engagements de ces chaînes en faveur de la production européenne tournée dans une autre langue que le français a concerné 15 longs métrages en 2005 à hauteur de 12,4 M€ . Enfin, il faut souligner que la diversité des sources de financements du cinéma français a permis la production de 69 premiers longs métrages et de 34 seconds longs métrages, soit 55% environ des 187 films d’initiative française agréés en 2005.