Le fantôme de la Cosa Nostra
par Michela Greco - Cinecittà News
"Je n'en dirai pas plus", une phrase qui revient souvent dans la bouche des témoins (représentants des institutions et de la police) qu'a interrogés le réalisateur Marco Amenta, auteur de Il fantasma di Corleone (litt. "le fantôme de Corleone"), docufiction qui retrace les quarante ans de cavale du parrain de la mafia Bernardo Provenzano, chef suprême de la Cosa Nostra.
Le panorama esquissé dans Il fantasma di Corleone à travers une mosaïque de reconstructions (de l'ascension du parrain à sa fuite et aux opérations de police), de témoignages et de documents d'archive est sinistre et inquiétant. "Ce film est utile parce qu'il va à contre-courant", a expliqué le procureur Giancarlo Caselli lors de la présentation du film. "Aujourdhui, dit-it, la mafia est une organisation forte et solide, mais on en parle peu parce qu'elle est entrée dans une zone d'ombre".
Don Luigi Ciotti, président de l'association "Libera" —qui met à la disposition de jeunes entrepreneurs siciliens des terres confisquées à la mafia —, raconte qu'aujourd'hui, l'action des mafiosi consiste rien moins qu'en la création d'associations anti-mafia "pour contrôler le travail de ceux qui luttent contre la mafia".
Il fantasma di Corleone, produit par Eurofilm, société dirigée par Simonetta Amenta (soeur de l'auteur), et coproduit par Mediterranea Film et Arte Francia , en collaboration avec ARD-Allemagne et avec le soutien du Programme MEDIA, sera distribué dans environ dix salles italiennes dès le 31 mars par Pablo, société de Gianluca Arcopinto. Le film sera ensuite diffusé par quelques chaînes internationales puis sur la Rai, quitte à être écourté pour des raisons de format.
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