24/04/2006

Le jeune cinéma hongrois semble décidément avoir pris un abonnement dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes. Après Nimród Antal et son premier long métrage Kontroll [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] en 2004, Kornel Mundruczo et son second film Johanna [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] en 2005, c’est en effet au tour de György Pálfi d’être remarqué par le directeur artistique de la manifestation cannoise Thierry Frémeaux grâce à son second long métrage Taxidermie [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] qui sera projeté lors de la 59ème édition du festival (du 17 au 28 mai). Et cette sélection signe également une belle réussite pour les coproductions européennes puisque Taxidermia est le fruit d’un montage impliquant la Hongrie (EuroFilm Studio - 50 %), la France (Memento Films et La Cinéfacture - 25 %) et l’Autriche (Amour Fou Filmproduktion - 25 %). Ayant bénéficié d’un budget de 2 millions d'euros, le film a aussi été soutenu par la Fondation Hongroise pour le Cinéma, le fonds Eurimages (200 000 euros), Arte France Cinéma (350 000 euros), Duna TV, le Vienna Film Fund, l’ORF et l’Institut Autrichien du Film. Le scénario signé par György Pálfi et Zsofia Ruttkay avait également été primé au Sundance. Les ventes internationales de Taxidermie sont assurées par la société hollandaise Fortissimo Film Sales.

Né à Budapest en 1974, György Pálfi s’est fait remarquer en 2002 avec son premier long métrage Hic (de crimes en crimes) qui a été sélectionné dans une centaine de festivals du monde entier et récompensé par de nombreux prix, notamment le Fassbinder Award de Découverte européenne de l'année aux European Film Awards et une mention spéciale de meilleur jeune réalisateur à San Sébastien. Présenté en février dernier au Hungarian film Week, son nouvel opus Taxidermie (lire la critique et voir le Making of) y a remporté entre autres le Grand Prix, le Gene Moskowitz Prize attribué par la presse étrangère et les titres de meilleurs seconds rôles masculin et féminin.

A signaler que la cinématographie hongroise sera également représentée cette année à Cannes au programme de la Cinéfonfation par le court-métrage A Vírus d’Ágnes Kocsis, une réalisatrice qui vient de boucler avec succès son premier long Fresh Air qui a gagné le prix du meilleur premier film au dernier Hungarian Film Week.