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CANNES 2006 Un Certain Regard / France

Vengeance raffinée pour Denis Dercourt

par 

Revanche cruelle sur fond de musique classique et démonstration de subtilité talentueuse hier au Certain Regard avec la La Tourneuse de pages [+lire aussi :
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interview : Denis Dercourt
interview : Michel Saint-Jean
fiche film
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, le 3e long métrage du cinéaste français Denis Dercourt qui exerce aussi dans la vie comme professeur d'alto et de musique de chambre au Conservatoire. Porté avec brio par ses deux principales interprètes, Catherine Frot et Déborah François (L'enfant [+lire aussi :
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interview : Luc & Jean-Pierre Dardenne
fiche film
]
), le film retrace l'histoire d'une vengeance mijotée pendant une dizaine d'années, celle d'une jeune femme, fille de bouchers, dont la carrière de pianiste a été brisée dans l'enfance par l'inconséquence d'une concertiste, membre distrait d'un jury. Engagée comme stagiaire par le mari avocat (Pascal Gregory) de la musicienne, puis comme "baby-sitter" de leur fils pour deux semaines de vacances, la jeune fille tissera méthodiquement sa toile, se rendant indispensable auprès de la concertiste comme tourneuse de pages, mais aussi comme amante potentielle avant de l'abandonner dans tous les domaines.

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Au-delà de l'intrigue mêlant un zest de suspense à une forte dose de manipulation, La tourneuse de pages se révèle une exploration très réaliste de l'univers des musiciens amateurs et professionnels (répétitions, auditions, concerts, pressions et tensions) et un portrait réussi du quotidien d'une classe culturelle privilégiée (manoir dans un écrin de verdure, piscine en sous-sol, courts de tennis). Mais le film séduit surtout par la qualité de restitution des atmosphères et des sentiments passant discrètement sur les visages, en particulier grâce à une remarquable fluidité des mouvements de caméra. Un travail d'orfèvre discret dont la férocité psychologique avance masquée sous le vernis des émotions contenues.

Produit par Diaphana, La tourneuse de pages a bénéficié d'un budget de 3 millions d'euros, incluant une coproduction des Les Films à Un Dollar et de France 3 Cinéma (450 000 euros), et des préachats de Canal + et de Ciné Cinéma. Vendu à l'international par Films Distribution, il sortira le 16 août dans les salles françaises.

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