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CANNES 2006 Quinzaine des réalisateurs / FR

Ça brûle : l'embrasement de la fiction amoureuse

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Depuis Sinon, oui, un premier long métrage de fiction présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 1997, Claire Simon avait repris la route du documentaire avec 800 kms de différence – Romance en 2001 puis avec Mimi en 2003. Trois ans plus tard, Ça brûle [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
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marque son retour au long métrage de fiction, et à la Quinzaine des réalisateurs.

Et la démarche de cette réalisatrice hors normes, autodidacte, qui interroge sans cesse ce qui fabrique du récit au cinéma, trouve le lieu où s'épanouir : le désir. Dans 800 kms, elle réalisait le portrait des amours adolescentes de sa fille. Dans Mimi, elle filmait les souvenirs de cette Niçoise, la manière dont ils prenaient vie au travers des lieux. Avec Ça brûle, c'est le désir de cette toute jeune femme libre, forte et entêtée (Camille Varenne) qui va engendrer le film. Dans un coin de Provence grillé de soleil, une très jeune fille tombe de cheval et sera sauvée. Jean (Gilbert Melki) est pompier, évidemment. Il est homme. Elle s'éprend. Claire Simon suit ses errances, ses chemins de traverses, sa fougue. Sa démarche est observatrice, silencieuse, documentaire. Elle filme des corps et ce désir qui s'embrase jusqu'aux dernières séquences d'une rare intensité, suffocantes, autour de cet incendie catastrophique qui ravage les collines. Ça brûle est avant tout l'incarnation d'une fiction amoureuse que rien ne peut arrêter et qui met feu à ce corps adolescent avant de se propager au film tout entier.

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Produit par Gilles Sandoz pour Maïa Filmsen coproduction avec les Suisses de Vega Film et de Promenades, le film a bénéficié d'un budget de 2, 3 millions avec l'avance sur recette du CNC, le soutien de la Région Provence Alpes Côtes d'Azur et le support de l'Office fédéral de la culture. Sa distribution nationale est assurée par Shellac, le 16 août.

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