26/05/2006

Dernier tour de manège sauvage pour la production allemande au festival de Cannes 2006 avec la projection cet après-midi hors compétition de The house is burning, un premier long métrage signé par Holger Ernst. Tourné en anglais et se déroulant aux Etats-Unis, le film débute sur ses mots d’un adolescent parlant de son père : « je vais le tuer un jour ». Des paroles annonciatrices de la spirale de violence et d’autodestruction qui électrise l’intrigue, le récit d’un jour et d’une nuit d’un groupe de jeunes confrontés aux premières et dures réalités du monde adulte. Un dealer trop ambitieux et son acolyte défoncé, une addict aux pilules à la recherche désespérée de son premier emploi, un garçon s’apprêtant à partir le lendemain à l’armée (vers la guerre en Irak) et sa copine hésitant à le larguer, des parents absents, voire violents ou au bord de la faillite économique et morale : l’ambiance respire la noirceur et ne se prive pas de souligner brutalement les travers hystériques des uns et des autres (avec des filles très décoincées côté sexe). Et le processus explosif ira à son terme.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Produit, distribué en Allemagne et vendu à l’international par Reverse Angle (la société de Wim Wenders), The house is burning a été soutenu notamment par le fonds Medienboard Berlin – Bradenburg et par le Filmfoerderungsanstalt (FFA).

Malgré leur absence en compétition officielle, il faut souligner que les films allemands ont fait beaucoup parler d’eux cette année sur la Croisette avec des réactions très positives pour Pingpong [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Matthias Luthardt
interview : Sebastian Urzendowsky
fiche film] de Matthias Luthardt (en compétition à la Semaine de la Critique – lire l’article) et pour Summer’ 04 de Stefan Krohmer (présenté à la Quinzaine des Réalisateurs). Une tendance à la hausse relayée au Marché du film par le dynamisme remarqué des sociétés germaniques.