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CANNES 2006 Marché (1)

Une année tiède

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La plus grande foire du film s'est achevée. Plus de 10 000 professionnels sont retournés dans leurs 91 pays respectifs pour faire le bilan des ventes et se remémorer le festival.

2006 restera néanmoins dans les mémoires de tous une année plutôt tiède : pas de foules sur la Croisette, pas de chef d'oeuvre dans la sélection, pas d'empressement fièvreux sur le marché, pas de gros contrats et un nombre de ventes inférieur au nombre de productions mises en place... De fait, tout le monde a filé chez soi (ou à la plage ou dans les boutiques) très vite et dès jeudi aprés-midi, leurs bureaux étaient vides.

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"L'impression qui domine, c'est que Cannes 2006 n'a pas été une grande édition, mais ça n'a pas non plus été une catastrophe", affirme Robert Beeson, de la société de distribution britannique Artificial Eye. La plupart des vendeurs ont noté la présence des principaux acheteurs, mais le marché s'est révélé plus polarisé que de coutume entre les ambitieux films à stars et les titres d'art et d'essai, plus humbles mais plus originaux.

Parmi les film de qualité en production ou en post-production qui ont séduit les distributeurs, on peut citer Love in the Time of Cholera de Mike Newell, vendu par Summit entre autres au Royaume-Uni et à l'Espagne (Momentum), ainsi qu'au Benelux (A Films) et à la France (Metropolitan). My Blueberry Night, premier film de Wong Kar-wai en anglais, a été vendu par Studio Canal à une douzaine de territoires, dont la Scandinavie, l'Italie, l'Allemagne et la Russie, et Be Kind Rewind de Michel Gondry a lui aussi été acheté à Focus par des territoires majeurs comme le Royaume-Uni (Pathé), la France (EuropaCorp), l'Allemagne (Senator) et la Scandinavie (Sandrew Metronome). La vie en rose, biographie d'Edith Piaf tournée en français par Olivier Dahan, a été vendu par TF1 International au Royaume-Uni (Icon), à l'Allemagne (Constantin) et aux États-Unis (Picture House).

Pour ce qui est des produits finis, les 984 films (dont 766 avant-premières) projetés à Cannes ont eu affaire à des distributeurs difficiles attendant le dernier moment ou la réaction positive des critiques pour se décider. "Les gens se concentrent avant tout sur les films en compétition et suivent peu d'autres films en dehors de celle-là", explique Joy Wong, de la société de ventes The Works, basée Outre-Manche. "À moins qu'un film ne fasse l'objet d'excellents articles, il est de moins en moins simple de vendre", poursuit Wong.

"Les acheteurs d'art et d'essai sont sans aucun doute plus attentifs, ajoute Thorsten Schaumann, de Bavaria Film International Sales. "C'est un problème parce que dans ces conditions, c'est une plus grande prise de risque que de chercher à développer les nouveaux talents. Cependant, les nouvelles technologies offrent un tas d'opportunités nouvelles pour lancer des oeuvres destinées à des marchés réduits".

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(Traduit de l'anglais)

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