09/06/2006

Coup de projecteur sur la très grande forme de la production française de film d’animation à l’occasion de la 30e édition du festival d'Annecy qui se termine samedi. Depuis le 5 juin, la manifestation savoyarde propose une sélection de 231 films (longs métrages, courts, films de commande et de télévision, de fin d'étude et pour Internet) issus de 35 pays, un hommage à Tim Burton en sa présence, une rétrospective du cinéma italien d’animation, sans oublier les trois journées dédiées au 16e Mifa (marché international du film d'animation) du 7 au 9 juin. Figurent également au programme des tables rondes consacrées notamment aux nouvelles techniques d’automatisation des animations des personnages secondaires et des foules, ou encore à Azur & Asmar [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] de Michel Ocelot (lire la news) traité sous l’angle de la rencontre d’un auteur, d’un studio et d’un producteur (Nord-Ouest Production - Mac Guff Ligne - Studio O).

Du côté hexagonal, au-delà des deux productions françaises en compétition du côté des longs métrages (Astérix et les Vikings [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] du duo Stefan Fjeldmark - Jesper Moller et Renaissance [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Aton Soumache
interview : Christian Volckman
fiche film] de Christian Volckman auquel Cineuropa a consacré un Focus), l’évènement a été créé par la projection en avant-première mondiale de U [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Serge Elissalde et Grégoire Solotareff qui sera distribué en salles le 11 octobre prochain par Gebeka Films. Produit par Prima Linea Productions, ce film qui retrace l'amitié entre une princesse et une licorne est vendu à l’international par Celluloïd Dreams. Il a bénéficié d’un budget de 5,25 millions d’euros incluant une avance sur recettes du CNC, 450 000 euros de France 3 Cinéma et un préachat de Canal +.

Le CNC et le SPFA (Syndicat des Producteurs de Films d’Animation) ont profité d’Annecy pour publier une étude pointant l’essor du genre. 8 longs métrages d’animation ont en effet été agréés en France en 2005 contre 21 durant les cinq années précédentes. De 2000 à 2005, les investissements se montent à 250,6 M€ pour un budget moyen de 8,64 M€ (avec l’impact d’Arthur et Les minimoys et son devis de 65 M€ ). Les ressources françaises couvrent 83% de ce financement et en six ans Canal + a préacheté 19 films pour 18,7 M€ alors que les chaînes hertziennes ont investi 14,4 M€ pour le même nombre de longs métrages. Sur la même période, le CNC a attribué 10 avances sur recettes du CNC pour 4,55 M€ et TPS a démarré des préachats l’an dernier à hauteur de 4,2 M€ pour 4 longs métrages d’animation.