24/08/2006

En 1939, treize filles, toutes sympathisantes du Parti Communiste, sont arrêtées et accusées, à tort, de complicité dans une attaque terroriste contre un membre de l'armée. Cet événement, habituellement connu sous le nom des "treize roses", s'est achevé avec l'exécution des prisonnières innocentes et il est réputé pour être l'un des épisodes les plus sombres de l'après-guerre civile espagnole.

Après les comédies musicales légères El Otro lado de la cama et Los dos lados de la cama (voir le focus), le réalisateur espagnol Emilio Martínez-Lázaro aborde un ton plus sérieux en s'inspirant de ces événements pour le scénario de son nouveau film, précisément intitulé Las trece Rosas (lit. "Les treize roses").

Le film, écrit par Ignacio Martínez de Pisón, n'est cependant pas présenté comme étant un film historique engagé, qui aurait pour but de rafraîchir la mémoire nationale, "Je laisse cette tâche aux historiens", explique le réalisateur qui s'est pourtant appliqué à présenter les protagonistes comme des "héroïnes" plutôt que comme des victimes. L'intrigue se focalisera sur cinq de ces treize héroïnes et mélangera faits réels et éléments fictifs. Seul le personnage interprété par Pilar López de Ayala - qui est à la tête d'un casting féminin réunissant également les actrices Marta Etura (lire l'interview), Verónica Sánchez, Nadia de Santiago et Gabriella Pession – est très fidèle à la réalité : une jeune femme catholique dont le seul crime a été d'aider un ami communiste de son mari. Du côté des hommes, le casting rassemble Fran Perea, Alberto Ferreiro, Félix Gómez et Asier Etxeandía.

Actuellement en tournage à Ségovie et Madrid - la circulation dans les rues du centre de la capitale a été en partie coupée afin de recréer la désertification de Madrid après la guerre -, le film est produit par Pedro Costa à travers Delta Films, avec un budget de 9 millions d'euros. Sa sortie en salle est prévue au printemps 2007.

(Traduit de l'anglais)