30/08/2006

Assez des polémiques entre Venise et Rome, déclare le ministre Francesco Rutelli commentant les frictions entre les deux festivals. Une fois ces deux événements terminés, ajoute le ministre de la Culture, il faudrait en harmoniser les dates "manifestement trop rapprochées", afin de valoriser les deux festivals par le biais d'un calendrier rationnel qui tienne aussi compte d'autres réalités nationales comme le Festival de Turin. "Deux festivals du cinéma doivent être une richesse, pas un problème", a conclu Rutelli.

"Les deux festivals feront du bien au cinéma italien, mais il faut plus de sérénité et de confiance. Ce n'est pas moi qui formulerai le moindre argument polémique", a répliqué le maire de Rome, Walter Veltroni, rappelant que la manifestation romaine, qui aura lieu au mois d'octobre, n'a pas reçu un seul euro de partenaires publics, et ce "précisément pour ne pas faire de tort à Venise".

Le directeur de la Mostra de Venise , Marco Müller, s'est remis ces derniers temps à critiquer la Fête du Cinéma de Rome instiguée par Veltroni : "La Fête de Rome ne me fait pas peur, car elle est bâtie sur des films dont ni nous ni Cannes n'avons voulu".

Les responsables de la Fête du Cinéma de Rome, irrités, ont rétorqué : "C'est une offence incroyable au cinéma et aux auteurs extraordinaires qui ont décidé de venir à Rome avec leurs oeuvres".

Il ne reste plus qu'à espérer que désormais, la parole sera au cinéma et à lui seul.

(Traduit de l'italien)