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VENISE 2006 Ouverture

Le Lido profite du calme après la tempête

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Après la tempête, à savoir les déclarations polémiques du directeur de la Mostra, Marco Müller, qui a affirmé que "la Fête de Rome est faite des restes de Cannes et Venise" (lire l' info), le calme revient sur le Lido. C'est le président de la Biennale, Davide Croff qui a entamé le cessez-le-feu et jeté de l'eau sur le feu des conflits en qualifiant les malheureux propos de Müller de "coup de tête à la Zidane". La chose est donc ramenée à une grossièreté inutile, bien que Müller lui-même parle, dans le "Messaggero", de provocation : "C'est eux qui ont commencé en attendant la veille de la Mostra pour annoncer les premiers films de la sélection et la présence de Kidman à la Fête de Rome".

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Vu les circonstances, on a pu voir à la traditionnelle conférence de presse d'ouverture un Croff positif et optimiste, à côté d'un Müller taciturne et laconique. La parole était d'abord à Croff, qui a commencé par rappeler à l'audience le succès de la précédente édition, au regard notamment du grand nombre de films présentés sur le Lido qui ont ensuite été candidats aux Oscars. Pour Croff, il n'y a pas de déclin de la Mostra, ni de problème de nouveau souffle. La question principale est celle des structures insuffisantes et l'idée, de nouveau d'actualité, d'accueillir un marché du film sur le Lido. "Nous restons prudents en évoquant cette aventure. La Mostra s'efforce d'avoir un marché parce que c'est grâce à cela que les festivals peuvent croître et tenir, sinon ils se ferment des portes". En somme, le spectre du marché du film de Rome, après la fermeture de Milan, est bien présent.

Müller s'est limité à mettre l'accent sur le grand nombre des producteurs et distributeurs nationaux et internationaux qui viennent à la Mostra, illustrant son propos par une expression utilisée peu avant par le juré et réalisateur américain Cameron Crowe: “Venise est une espèce de centrale électrique qui éclaire en hiver et au printemps".

Sur le sujet de la rivalité avec la Fête de Rome, la balle est repassée dans le camp de Croff, qui a expliqué : "Nous sommes habitués à cohabiter avec la concurrence que nous avons au demeurant nourrie nous-même en faisant de notre festival un modèle". Le président de la Biennale en a aussi profité pour relever l'engagement du ministre Rutelli et du gouvernement à soutenir la construction du nouveau Palais du cinéma et le reclassement des lieux. Cette entreprise pourrait, souhaite Croff, être également épaulée par les pouvoirs publics non seulement de Venise mais de tout le Nord-Est. Croff a en outre souligné l'effort du ministre de la Culture ainsi que du maire de Rome, Walter Veltroni, dans le sens d'une révision du calendrier : "Il faut harmoniser les dates, affirme Rutelli, parce que tel quel, les deux manifestations sont trop rapprochées. Nous devons établir un calendrier national en tenant également compte du Festival de Turin, qui a son importance et ne doit pas être écrasé par les autres".

Le mot d'ordre est donc à l'harmonisation.

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