02/01/2007

Nanni Moretti, qui avait accepté en fin d'année la charge de directeur du Festival de Turin , a choisi d'y renoncer, après les polémiques soulevées par Gianni Rondolino, président de l'association qui avait jusqu'à présent organisé l'événement.

Les tentatives d'Alberto Barbera, directeur du Musée national du cinéma de Turin (qui organise et finance désormais le festival), de faire changer d'avis au réalisateur sont restées vaines. L'auteur de Le caïman s'est montré inflexible : "Au lieu de simplifier les choses, ma présence les a compliquées", a-t-il écrit dans un communiqué. "Ma présence a tout de suite créé une atmosphère de tension, de polémiques et d'accusations mutuelles. On a aussi dit que j'aurais été l'instrument des politiques pour étouffer l'indépendance du festival. Moi, j'aurais voulu faire de ce festival un événement partagé par tous ceux qui aiment le cinéma, mais hélas cela a mal commencé. Il plane maintenant sur ce projet une ombre qui m'empêcherait de travailler avec joie et enthousiasme. C'est donc avec une grande peine que je renonce à la charge qui m'avait été confiée et vous laisse à vos problèmes de méthode, aux aléas des procédures et à vos rancoeurs personnelles".

C'est une occasion perdue pour le cinéma italien, compte tenu des efforts déployés en décembre par le gouvernement ( lire la news) pour compter également sur le Festival de Turin, en plus de ceux de Venise et de Rome, pour mettre en place un projet de promotion internationale.

(Traduit de l'italien)