10/01/2007

Le cinéma français a clôturé les comptes d’une année 2006 de très haut niveau puisque les films nationaux ont réalisé 45 % des 188,45 millions d'entrées enregistrées dans les salles de l’Hexagone selon les données publiées hier par le Centre National de la Cinématographie (CNC). Cette performance en hausse de 32,2 % par rapport à 2005 constitue la meilleure des longs métrages français depuis 1984 et a permis au 7e art hexagonal de terminer à un souffle de ses concurrents américains qui pointent à 45,8 % de part de marché.

Principaux artisans de cette embellie, 16 films français ont dépassé l’an dernier les deux millions d’entrées (contre cinq en 2005), dont sept ayant attiré plus de trois millions de spectateurs (contre un en 2005 – lire la news du 4 janvier 2006). A contrario, les productions américaines signent leur plus mauvais score de la décennie dans les hauteurs du box-office avec seulement trois longs métrages au-dessus des trois millions de spectateurs et sept supérieurs à deux millions d’entrées. A noter également que 39 films français ont passé le cap des 500 000 spectateurs en 2006 et que 18 ont franchi le seuil du million d’entrées. Mais le duel franco-américain a fait des dégâts collatéraux puisque les productions des autres pays n’ont représenté que 9,2 % de part de marché contre 17,3 % en 2005 et 13,7 % en 2004, l’absence l’an dernier de titres dans la veine des Harry Potter ayant lourdement pesé dans la balance.

Au total, la fréquentation des salles de France a progressé de 7,5 % en 2006 par rapport à 2005, soit le second meilleur résultat des vingt dernières années derrière le record de 2004 (195,53 millions d'entrées). Cependant, le second semestre n’a pas été à la hauteur du dynamisme de la première partie de l’année, le mois de décembre en particulier enregistrant 20,75 millions d’entrées, en baisse de 12,3 % par rapport au même mois 2005.