29/01/2007

Ce week-end, le Festival de Rotterdam a proposé l'avant-première de trois films évoquant le thème de la prostitution, littérale ou symbolique. Le film finnois A Man’s Job (Miehen työ) d'Aleksi Salmenperä, en est l'exemple le plus manifeste ; cette comédie dramatique raconte l'histoire d'un homme qui, de peur d'avouer à sa femme qu'il a été renvoyé, en vient à vendre son corps à des femmes âgées pour nourrir sa famille.

Comme le film précédent du réalisateur (Producing Adults), cette oeuvre est au carrefour de la vie de famille et de la bizarrerie sexuelle, et ce d'une manière encore plus dense qui repose sur un scénario intelligent et des interprètes très sincères.

A Man’s Job a été produit par Blind Spot Pictures, qui se charge également des ventes internationales. Le film, qui a aussi reçu le soutien de la Fondation finnoise pour le cinéma, sera distribué en Finlande à partir du 23 février par Sandrew Metronome.

Cover Boy, du scénariste italien devenu réalisateur Carmine Amoroso, suit un immigré roumain clandestin et un immigré légal venu du Sud de l'Italie qui essaient de gagner leur vie dans les bas-fonds de Rome et se lient d'amitié. En jouant des coudes pour vivre dignement, ils se rendent tous les deux compte de la dure réalité : en bas de l'échelle sociale, on se fait souvent exploiter de toutes sortes de manières.

Amoroso ne parvient pas complètement à rattacher tous ces thèmes, mais Cover Boy n'en donne pas moins matière à penser. Ce film a été produit par Filand et Paco Cinematografia ; les ventes sont assurées par Istituto Luce.

Does it Hurt, premier film réalisé aux Balkans selon les principes du Dogme par la Macédonienne Aneta Lesnikovska, se présente comme un "film-réalité qui se fonde sur la fiction" et propose un regard dans les coulisses de la réalisation du premier film balkanique suivant les règles du Dogme, bien qu'il n'y ait en fait aucun projet de ce genre et que les amis du metteur en scène sont dupes de la promesse qu'il deviendront des stars. Ils sont au demeurant prêts à beaucoup de choses pour devenir célèbres, comme les participants d'un reality show, type de programme dont Does it Hurt semble constituer une extrapolation.

Ce film, présenté en compétition, a été produit par Concordia Pictures, NFI Productions et AKA Film, qui s'occupe également des ventes internationales.

(Traduit de l'anglais)