Les souffrances de la jeune Chatterley
La version cinématographique de "L'Amant de Lady Chatterley", intitulée simplement Lady Chatterley [+lire aussi :
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La réalisatrice française a tiré du roman à scandale de D.H. Lawrence un film raffiné qui évoque les tabous liés à l'érotisme et aux émotions avec un style que beaucoup ont rapproché de celui des chefs d'oeuvre de Jacques Rivette.
"J'adore La belle noiseuse de Jacques Rivette : il y a dans ce film un suspense et une tension incroyables qui correspondent à ce que je voulais recréer dans mon film. Ce qui est drôle, c'est que je ne m'en suis rendu compte qu'à la fin du tournage", raconte Ferran.
Lady Chatterley raconte l'histoire de Constance, épouse du riche Clifford Chatterley que la santé de ce dernier (revenu de la guerre paralysé) oblige à vivre au calme dans un manoir de la campagne anglaise. La jeune femme est rongée par la solitude, mais sa passion pour un garde-chasse taciturne et de condition modeste change sa vie.
"Le roman est un classique de la littérature érotique. Pourtant, paradoxalement, j'ai le sentiment que Lawrence a surtout cherché à décrire l'intimité qui peut naître entre deux personnes à travers des rapports physiques et qui devient un élément d'un parcours en forme de dialogue", poursuit la cinéaste.
Le film, réalisé dans deux versions (une brève pour la distribution en salle et une longue pour la télévision), compte neuf nominations aux Césars, dont deux pour Marina Hands (dans les catégories Révélation féminine et Meilleure actrice).
Lady Chatterley, produit par Maïa Films en coproduction avec la société belge Saga Film et la maison de production britannique Zephyr Films, a été distribué en France par Ad Vitam. Les ventes internationales sont assurées par la société française Films Distribution.
(Traduit de l'italien)
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