27/05/2007

Les films projetés uniquement au marché de Cannes ont eu du mal à se faire remarquer, avec quelques rares exceptions, comme le thriller familial de Nordisk The Substitute d'Ole Bornedal, vendu à six territoires dont la France (Zylo), et le thriller futuriste de Gaumont Chrysalis [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], premier long métrage de Julien Leclerq, vendu à 15 territoires dont l'Allemagne (Universum).

Les affaires ont bien marché pour les projets en anglais à gros budget en cours de production ou de développement, notamment ceux de Summit Entertainment, dont les ventes ont atteint le chiffre de 100M $ grâce à Pompei de Roman Polanski (135M $), pré-vendu pour des sommes astronomiques à de grands distributeurs indépendants.

La société londonienne Handmade Films a fait un excellent marché, grâce au remake au budget de 50M $ du classique britannique The Long Good Friday. Le film de Paul Anderson, annoncé au début du festival, a séduit Sony pour plusieurs territoires. Myriad Pictures a également eu un bon marché, fort du film avec Catherine Zeta-Jones Death Defying Acts [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], vendu presque partout sur la base d'une bande promotionnelle de 20 minutes.

Malgré ces quelques succès, l'impression d'ensemble de la plupart des vendeurs de flms non anglophones est que le marché est devenu très bipolaire, avec d'un côté les gros titres interprétés par des stars et de l'autre des films d'auteur de qualité avec un bon potentiel sur tous les marchés.

“Tout ce qui se trouve au milieu ne se vend plus", a fait remarquer Thorsten Schaumann de Bavaria Film International. “C'est tout simplement trop risqué et trop onéreux pour les distributeurs et moins en moins de cinémas sont disponibles pour ces films sans réputation dans les festivals ni grandes stars. La compétition de films en provenance d'Amérique latine et d'Europe de l'Est est en outre plus forte. Le cinéma d'art et d'essai est en train de perdre toute une génération de spectateurs qui ne sont plus éduqués dans ce sens".

"C'est malheureux, mais c'est aussi un défi pour nous : nous devons nous adapter et chercher à comprendre ce qu'il faut faire pour atteindre le public. Il nous faut être plus précis et intéresser les réalisateurs à ce processus de réflexion. Les chiffres concernant le VoD et Internet ne sont pas encore très hauts, mais ils vont augmenter très vite et représenteront une possibilité d'atteindre le public, mais ces nouveaux modes de distribution pourront être combinés avec la sortie des films en salles, qui est un outil de promotion unique".

(Traduit de l'anglais)