07/06/2007 - Organisée par la présidence grecque de l' UE La Conférence sur l'avenir du cinéma européen et le secteur audiovisuel dans le cadre de l'élargissement de l'Union européenne a eu lieu à Thessalonique, en Grèce, en Mai 2003. Les participants, y compris des représentants de la Commission européenne et des célèbres cinéastes européens, ont discuté un nouveau cadre juridique pour le secteur audiovisuel ainsi que la préservation de l'identité culturelle et de l'éducation au cinéma.

« L’avenir du cinéma européen et du secteur audiovisuel face à l’élargissement ». Un sujet abordé à Salonique par Evangelos Venizelos, Viviane Reding et d’autres intervenants.

Dans le cadre de la présidence grecque à la tête de l’Union Européenne, une conférence s’est déroulée à Salonique les 25, 26 et 27 mai sur « l’avenir du cinéma européen et du secteur audiovisuel face à l’élargissement ». Parmi les participants à cet événement, le président du Conseil des Ministres de la Culture de l’UE, Evangelos Venizelos, les ministres des Etats membres, la Commissaire européenne en charge de l’Education et de la Culture Viviane Reding, les représentants de la Commission européenne et des Etats-membres, de célèbres réalisateurs européens, le président des organisations cinématographiques et des associations professionnelles grecques, ainsi que des experts venus de 36 pays.
Au cœur des trois journées de débats de la conférence: la sauvegarde de l’identité culturelle, la visibilité du cinéma européen et des créations audiovisuelles, moteurs de l’identité européenne. Dans cet esprit, en accord avec le paragraphe 4 de l’article 151 qui souligne la nécessité d’inclure la dimension culturelle dans le processus de décision de l’UE, la mise en place d’une politique culturelle européenne commune en faveur du cinéma et de l’audiovisuel, adaptée à l’Europe élargie, peut contribuer à la préservation de la mémoire historique, à l’expression et à l’approfondissement de l’identité culturelle.
La place incontournable de la création audiovisuelle dans la culture du XXe siècle.
Ce rôle prépondérant doit être reconnu et implanté au cœur du système éducatif des pays européens. Car l’école est l’unique lieu échappant aux règles du marché. A travers elle, notre culture se reproduit et se développe: une contribution essentielle à la connaissance, à la progression des mentalités et des goûts. Par ailleurs, le terrain de l’école peut être utilisé pour contrebalancer la domination américaine dans le domaine de l’offre audiovisuelle.
Le système éducatif doit intégrer l’héritage audiovisuel (national et international) comme elle le fait déjà pour la lecture, le sauvegarder et le diffuser en offrant la possibilité aux enfants d’apprendre à connaître et à faire du cinéma (à l’image du programme éducatif grec). L’école doit façonner des spectateurs plus matures et compétents, de véritables citoyens-spectateurs ayant droit à une connaissance pluraliste et à un développement sans entrave de leur identité culturelle.
La circulation limitée des films européens et l’accès réduit des spectateurs à leur propre cinématographie les éloignent de la culture de leurs voisins.
La politique audiovisuelle européenne n’a pas encore trouvé de vraie réponse à la domination des produits américains et des actions plus fortes s’imposent dans ce domaine. Il faut préserver et renforcer les mécanismes positifs déjà existants comme Europa Cinemas, une initiative du programme Media Plus, et lancer d’autres actions coordonnées. En effet, le problème ne peut pas se résoudre uniquement avec les mécanismes institutionnels de soutien: il faut créer un réseau européen plus vaste à l’aide d’incitations en faveur des sociétés privées à condition qu’elles distribuent les films européens dans six pays au moins.
Par ailleurs, les systèmes de soutien déjà en activité devraient non seulement être renforcés, mais aussi déclinés au niveau des régions européennes afin de soutenir la production de films des pays nouveaux entrants dans l’UE et pour accompagner au mieux les projets dans toutes les étapes de leur réalisation, du scénario à la distribution.
Le consensus sur l’indispensable développement des échanges d’idées et de connaissances, ainsi que sur la nécessité de prendre des mesures pratiques, a réservé un accueil très favorable aux propositions du président du Conseil des Ministres européens de la Culture, Evangelos Venizelos. Son objectif: réunir les 25 Centres nationaux européens de la cinématographie pendant la présidence grecque, avec la participation d’un réseau de télévisions (de préférence public), et d’une banque commerciale de chacun des pays membres afin d’étudier les possibilités de coopération dans la production et la distribution des films européens.