Du cinéma allemand à Tokyo
Le week-end dernier, le 3ème Festival du cinéma allemand de Tokyo (8-12 juin) a présenté un panorama de 12 films récents, ainsi que trois classiques du cinéma muet réalisés par Ernst Lubitsch.
Sur les bases d'un événement plus modeste que l'Institut Goethe organisait chaque année à Tokyo, le festival est né en 2005 pendant l'"Année allemande au japon", co-organisé par German Films, la publication nationale Asahi Shimbun et l'Institut Goethe dans le but de promouvoir le cinéma allemand auprès du public japonais et de renforcer les liens entre les sociétés de ventes allemandes et les acheteurs nippons.
"Nous sommes ici pour montrer au public japonais que le cinéma allemand et le cinéma européen sont intéressants et pour que les professionnels japonais se rendent compte que nos films pourraient générer des profits", a expliqué Christian Dorsch, directeur exécutif de German Films. "Cet événement est aussi une bonne occasion pour German Films de promouvoir son programme de soutien à la distribution, qui propose des prêts et des bourses pour aider les distributeurs à organiser le lancement de longs métrages et documentaires allemands".
"Au Japon, les journaux ont pour tradition de soutenir les événements culturels", a ajouté Futoshi Koga, d'Asahi Shimbun. "Asahi Shimbun, dont l'édition du matin se vend à huit millions d'exemplaires, est le deuxième quotidien le plus vendu au Japon et dans le monde. Nous organisons régulièrement de grandes expositions d'art et sommes également actifs dans le domaine du cinéma, entre le Festival du cinéma allemand et le Festival du cinéma italien qui se tient fin avril".
Lors de sa dernière visite au festival, Eberhard Junkersdorf, président du German Federal Film Board, a expliqué que l'idée était de faire voyager les films et de les montrer le plus possible. "Nous choisissons les meilleurs films pour représenter notre industrie ; c'est par exemple Four Minutes [+lire aussi :
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fiche film], élu Meilleur film allemand 2006, qui a fait l'ouverture. En projetant ces oeuvres ici, nous souhaitons tourner les regards vers les films allemands et européens".