25/06/2007

Le 43ème Festival international du nouveau cinéma de Pesaro est cette année placé sous le signe du documentaire européen : si les fictions du Vieux Continent ne se portent pas au mieux pour le moment (selon le directeur du festival Giovanni Spagnoletti), les documentaires racontent l'Europe avec une vitalité qui leur vaut des récompenses ici et Outre-Atlantique.

C'est ce que démontre Hot House de Shimon Dotan qui, après le Prix spécial du jury reçu à Sundance, fait l'ouverture de SOS Europa.doc, nouvelle section réservée aux espaces occultés de la conscience collective, à ce qui est toujours mis en marge du regard.

Ce voyage hors-champ dans lequel le documentaire s'obstine à nous entraîner commence en Israël, sans les prisons haute-sécurité où huit mille palestiniens purgent pour la plupart des peines à perpétuité. Dotan (militant pendant des années aux États-Unis) retourne dans son pays pour montrer la condition carcérale à laquelle se destinent inexorablement les hommes et femmes de la scène politique et sociale de leur propre pays et à travers celle-ci la condition de tout un peuple prisonnier, dénué de solution de continuité. La réclusion est ici un destin partagé par toute une nation qui frappe dans chaque microcosme domestique, parce que, comme le rappelle une garde de prison, "chaque famille palestinienne a eu, a ou aura un membre en prison".

Hot House, produit par Alma Films (qui s'occupe aussi des ventes internationales du film) et Cinequest Films avec la participation d'ARTE, a été lancé au Festival de Jérusalem 2006, où il a gagné un prix, avant de remporter le Festival international du documentaire de Chicago.

(Traduit de l'italien)