01/09/2007

Il a fallu au moins dix minutes pour que les applaudissements, les accolades et les felicitations laissent place à la rencontre avec le public qui a suivi la projection officielle de Don’t Think About It [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] (Non pensarci) de Gianni Zanasi, présent sur le Lido pour la dernière fois en 1999 avec Until Tomorrow. Et qui de mieux placé pour présenter cette comédie pétillante à la salle comble que le roi de la comédie à l'italienne, Mario Monicelli, qui n'a pas tari sur les qualités du film.

Bien que le film se concentre, pour citer Zanasi, sur "le merveilleux imbécile" qu'est Stefano (Valerio Mastandrea, magnifique dans le rôle d'un musicien punk raté de 35 ans qui quitte Rome et revient dans sa ville natale après avoir surpris sa petite amie en train de le tromper), le film fonctionne de menière chorale et l'ensemble du casting (qui comprend aussi Giuseppe Battiston, Anita Caprioli, Dino Abbrescia et Paolo Briguglia) est remarquable.

Il s'agit ici d'un fils prodigue qui accuse tout le monde de se donner des allures de bourgeois mais revient chez lui pour découvrir que sa famille est en train de se disloquer (son frère mène l'affaire familiale à la ruine, sa soeur a abandonné ses études pour travailler avec des dauphins, sa mère suit des classes New Age et son père passe ses journées au golf) et que c'est peut-être à lui de s'occuper des squelettes qui sortent petit à petit des placards de tout le monde.

Zanasi, qui a co-écrit le scénario avec Michele Pellegrini, explique qu'ils ont en le composant suivi leurs instincts et qu'ils se sont donné une totale liberté. Quand au casting, qui se compose des jeunes talents italiens les plus en vue, il a fallu de nombreuses auditions pour le trouver, "pour que j'aie un déclic sur quelqu'un, comme au flipper quand on tape la bille dans le mile". Sur le caractère autobiographique du film, Mastandrea a vite pris la parole avant le réalisateur pour dire : "Oui ! Vous pouvez me croire : il suffirait d'une demie-heure de conversation avec Gianni pour s'en rendre compte".

Ce film "gentiment punk", comme le décrit Zanasi, est aussi servi par une bande-originale très dynamique qui va de La Traviata à des groupes contemporains comme Les Fauves et Merci Miss Monroe, qui ajoutent tous à cette comédie familiale une note d'anxiété moderne.

La productrice/monteuse Rita Rognoni de Pupkin Production, qui a coproduit le film avec ITC Movie, a souligné que le film a bénéficié de la participation de la chaîne La7 (dont c'est la première expérience au cinéma) et non de RAI ou Mediaset.

Don’t Think About It, tourné en seulement sept semaines selon le producteur Beppe Caschetto, a déjà trouvé un distributeur italien, mais "comme ils n'avaient pas vu le film avant aujourd'hui, s'ils ne sont pas conquis nous changeront de distributeur. Qu'ils adorent le film a toujours été notre condition". Caschetto envisage une sortie cet automne ou au début de l'année prochaine.

(Traduit de l'anglais)