Sans scrupules à San Sebastian
par Carlo D'Ursi
Les meilleurs psychologues du travail le disent : permettre aux employés de s'habiller comme ils le souhaitent un jour par semaine augmente la productivité. Si, en plus, on les emmène en voyage et les enferme dans un hôtel pour une intense journée de motivation de groupe, le résultat est garanti.
Casual day est certainement une des surprises de la section Zabaltegui du 55ème Festival de San Sebastián. Max Lemcke, réalisateur espagnol au nom exotique, prouve ici qu'il est un excellent directeur d'acteurs, accompagné par une troupe de talent composée notamment du lauréat du Coquillage d'argent 2006 du meilleur acteur, Juan Diego, et du vainqueur du Goya 2005 du meilleur acteur, Luis Tosar.
Casual day est vraiment un film choral où les récits s'entremèlent et se nouent, entre le présent des personnages et leur passé tumultueux. La morale? Il n'y en a pas. La vie selon Lemcke est dépourvue de morale, la dignité est un héritage du passé et le respect un obstacle qui empêche les êtres humains de développer leurs talents personnels. Malgré tout cela, Casual day n'est pas un film cynique – mais il est certainement brutal dans son hyper-réalisme.
Casual day, produit en collaboration avec Tele 5 et la ETB basque, est bien un film à festival, mais il promet aussi de bien marcher au box-office. Il sera sur les écrans en Espagne le mois prochain, et sera sans doute très vite distribué ailleurs en Europe.
(Traduit de l'italien)
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