03/10/2007

Le premier Festival international du cinéma, de l'environnement et des paysages, au programme à Cosenza du 9 au 13 octobre, est presque un défi : c'est un événement consacré au rapports entre les films et leur ambiance dans une région, la Calabre, pleine de contradictions, à la fois meurtrie par les spéculations immobilières et les abus du tourisme balnéaire et riche en trésors de paysages et d'ambiances marines encore intactes.

Le festival, organisé par la Fondation Calabria Film Commission en collaboration avec la Région de Calabre et la Province et la Ville de Cosenza ainsi qu'avec le Ministère de l'Environnement, du Territoire et de la Mer, voit le jour dans un contexte de sensibilisation toujours plus grande en termes d'environnement : "les films qui abordent ces thèmes sont plus populaires que jamais, et le mérite en revient notamment à Hollywood, toujours plus attentive aux problèmes comme celui du réchauffement de la planête", affirme le ministre Alfonso Pecoraro Scanio, faisant allusion à sa longue rencontre avec Leonardo Di Caprio, précisément pour discuter de ce sujet.

Le festival, dirigé par le cinéaste-écrivain Andrea Frezza, proposera 7 longs métrages en compétition, 20 courts et 12 documentaires, ainsi que des hommages (à Werner Herzog et Vittorio De Seta), des rencontres (entre des maîtres du cinéma italien et des collègues plus jeunes) et un gros plan sur les paysages calabrais (avec des raretés signées Pietro Germi, Luigi Di Gianni et Gian Maria Volontè), entre autres initiatives mises en place également avec l'Université de Cosenza.

Parmi les titres en compétition, les titres européens sont nombreux à avoir séduit le comité de sélection présidé par le critique Bruno Roberti : le docu-fiction anglais Ghosts de Nick Broomfield, le film très indépendant Nazareno de Varo Venturi, le film d'animation mixte Un beau matin de Charlotte e David Lowe (vu à Rotterdam) et le titre lithuanien You am I, de Kristijonas Vildziunas (à Cannes en 2006 dans la section Un certain regard), qui avec Dreamlands, documentaire presque muet de la Lettone Laila Palkanina, témoigne de l'attention que porte le festival aux cinématographies lointaines et peu connues.

(Traduit de l'italien)