Le nouveau film de Medem, qui s'ouvre par un gros plan sur le vol gracieux d'une alouette vite dévorée par un faucon, raconte l'histoire d'Ana, 18 ans (Mauela Velles), arrachée à son existence insouciante à Ibiza par une mécène (Charlotte Rampling) et envoyée dans une résidence d'artistes à Madrid. Ana s'acclimate tout de suite et rencontre très vite son premier amour – ce qui conduit à une confrontation aussi violente qu'inattendue avec le chaos qui surgit des profondeurs de son subconscient.

Soumise à de l'hypnose alors qu'autour d'elle, on parle de violeurs et de prostituées, Ana commence par nier ce qui s'est passé, mais elle entreprend finalement un parcours pour trouver non pas la mère de toutes les langues, comme dans le film de Coppola, mais la mère de toutes les mères, qui s'est accumulée en elle au fil des siècles.

Pour le réalisateur, Ana représente l'humanité entière. Il dit qu'il a commencé à écrire le scénario à partir de l'idée que "nous sommes tous faits de tous ceux qui nous ont précédés. Le faucon et l'alouette représentent respectivement les forts, qui sont près du pouvoir, et les plus faibles, qui en sont plus éloignés, et dans la vie nous sommes les deux – comme Ana, qui commence par renoncer à une exploration plus profonde de son âme pour protéger son identité, mais se rend ensuite compte qu'elle doit être le dernier maillon d'une longue chaîne, le dernier soldat".

Caotica Ana, sorti cet été en Espagne et peu apprécié des critiques, est un film entièrement espagnol. C'est Medem, entre autres, qui l'a produit, pour Alicia Produce et Sogecine. Les ventes internationales sont gérées par Sogepaq.

(Traduit de l'anglais)