30/10/2007

Les Journées du cinéma roumain en Italie ont commencé hier avec la projection de The Beheaded Rooster, le nouveau film de Radu Gabrea (sortie en février 2008 en Roumanie, après son avant-première au Festival international de Transylvanie). L'initiative, organisée par l'Association Itaro Arte (présidée par Veronica Lazar, actrice roumaine présente dans de nombreux films de Bernardo Bertolucci et Michelangelo Antonioni) avec le soutien du Centre national roumain de la cinématographie, porte à Rome (jusqu'à demain) et à Pise (du 5 au 9 novembre) plusieurs titres chaleureusement applaudis dans les grands festivals du monde.

La Roumanie, dont le cinéma fait l'objet d'un regain d'intérêt et compte parmi les plus dynamiques d'Europe, s'enorgueillit à présent d'une génération de jeunes cinéastes marchant dans les traces du maître Lucian Pintilie, souvent caractérisé par un humour corrosif et d'impitoyables sarcasmes. En témoignent une bonne partie des films au programme, de The Death of Mister Lazarescu [+lire aussi :
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fiche film] de Cristi Puiu (une descente dans les enfers sanitaires) à The Way I Spent the End of the World [+lire aussi :
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fiche film] de Catalin Mitulescu (dont l'action se déroule la veille de la chute de Ceausescu), tous deux récompensés à Cannes, dans la section Un certain regard.

C'est d'ailleurs sans conteste la Croisette qui a le mérite d'avoir tourné les regards vers la renaissance du cinéma roumain : en 2006, la Caméra d’or a été remportée par Corneliu Porumboiu pour A est di Bucarest [+lire aussi :
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interview : Corneliu Porumboiu
interview : Daniel Burlac
fiche film], et cette année, la Palme d'or est allée à 4 mois, 3 semaines et 2 jours [+lire aussi :
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interview : Cristian Mungiu
interview : Oleg Mutu
fiche film] de Cristian Mungiu (tandis qu'un prix posthume dans la section Un certain regard a été attribué à California Dreamin [+lire aussi :
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fiche film], du jeune cinéaste disparu prématurément Cristian Nemescu). Ces distinctions ont en outre convaincu les distributeurs internationaux de miser sur les jeunes auteurs de Bucarest et d'ailleurs en Roumanie.

À côté de ces titres connus (et d'autres moins remarqués mais très appréciés au niveau international, de The Paper Will Be Blue de Radu Muntean à Love Sick deTudor Giurgiu), l'événement propose aussi une sélection de documentaires et de courts métrages (dont le dernier de Pintilie, Tertium non datur, Marilena de la P7 de Nemescu, la Palme d’or du meilleur court Trafic de Mitulescu et l'Ours d'or Cigarettes and Coffee de Puiu).

(Traduit de l'italien)