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PRODUCTION Italie

Le monde en "noir et blanc" de Cristina Comencini

par 

James Watson, lauréat du Prix Nobel pour avoir découvert la structure du DNA, a déchaîné les critiques en octobre dernier en affirmant que les noirs africains sont moins intelligents que les occidentaux blancs. Sur ce sujet nous recommandons le nouveau film de Cristina Comencini, Bianco e Nero [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, comédie légère sur le thème du racisme et des préjudices, sorte de Devine qui vient dîner ce soir ? italien remis au goût du jour.

Ce film, produit par Cattleya et Rai Cinema et distribué dès vendredi sur 250 copies par 01, raconte l'histoire d'un jeune informaticien (Fabio Volo) marié à une jeune femme (Ambra Angiolini) qui travaille pour une organisation humanitaire qui s'occupe de l'Afrique. Il tombe amoureux de la très belle et très anticonformiste épouse sénégalaise (Aïssa Maïga) d'un intellectuel qui collabore avec cette organisation (Eriq Ebouaney).

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"J'ai décidé de jouer des préjugés que nous avons tous, explique la réalisatrice, et au début nous avons pensé que ce serait dangereux, difficile et politiquement incorrect de faire une comédie sur ce sujet. Cependant, tous les couples mixtes que je connais, qu'ils viennent du Rwanda, du Congo ou du Sénégal, font face aux préventions des autres avec beaucoup d'ironie, sans drame, alors nous nous sommes convaincus de ne pas faire un film dramatique parce qu'il est impossible d'arriver à la vérité sans légèreté".

Le monde raconté par ce film est celui de la bourgeoisie la plus hypocrite, des cocktails à l'ambassade, des Africains avec 10 cartes de crédit, avec un aperçu fugace du monde des vrais exclus à cause de la couleur de leur peau. Le film est "sponsorisé" par l'AMREF (African Medical and Research Foundation), ce qui confirme les bonnes intentions de la cinéaste et de ses co-scénaristes Giulia Calanda et Maddalena Ravigli.

Le film confirme aussi que le racisme s'insinue aussi dans le monde de l'industrie du cinéma. Comencini le dénonce : "Nous n'avons pas pu trouver de sponsors pour nos deux acteurs de couleur principaux : dans tous les grands films, les interprètes principaux sont habillés par des marques, mais pour eux, rien. Pourtant, dans les publicités, on utilise souvent des femmes noires comme symboles érotiques et objets sexuels. Marina Marzotto, administratrice déléguée de Propaganda GEM (une des sociétés les plus engagées dans le domaine du product placement), dément : "Ce n'est pas une question de peau, mais de célébrité. Contrairement aux États-Unis et à la France, nous n'avons pas d'acteurs noirs connus du grand public".

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(Traduit de l'italien)

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