email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVALS Pologne

La combative Danuta Szaflarska au festival de Trieste

par 

Après Toronto et Pusan, c'est au tour du Festival de Trieste d'accueillir un des titres polonais les plus primés de l'année dernière, Pora umierać (Time to Die). Ce film a été réalisé par Dorota Kędzierzawska pour le plaisir de travailler de nouveau avec l'actrice Danuta Szaflarska et lui offrir ce rôle principal qui manquait encore à son tableau après soixante ans de carrière (surtout théâtrale, mais aussi aux côtés des plus grands noms du cinéma polonais, y compris Andrzej Wajda).

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Le sujet du film (né il y a dix-sept ans sur le tournage du premier long métrage de Kędzierzawska, Diably, diably, qui valut à Szaflarska le prix du meilleur second rôle au Festival du cinéma polonais) est enfin devenu film, le premier après le succès international de Jestem. Il est très distinct des oeuvres précédentes de la réalisatrice, qui s'est jusqu'ici consacrée avec toute sa sensibilité à l'enquête sur une enfance souvent reniée, humiliée et abusée.

Dans Pora umierać, la cinéaste tourne son regard sur l'univers de la vieillesse à travers le portrait d'Aniela, femme seule mais combative confrontée à l'hostilité gratuite des inconnus et à l'indifférence de sa propre famille. Le seul être qui semble la comprendre est son chien. En lui parlant, elle exprime son désenchantement et sa frustration vis-à-vis d'un monde où elle ne se reconnaît plus ('je déteste les monologues intérieurs, explique la réalisatrice, et ce procédé me semblait un bon moyen de donner un interlocuteur au personnage"). C'est alors qu'un jeune garçon (Kamil Bitau, vu dans Jestem) lui fait comprendre que tout n'est pas perdu : la grande maison où elle habite, et qu'elle rêve de restaurer contre la volonté de son fils, qui voudrait la vendre au plus offrant, pourrait reprendre vie et le "temps de mourir" (c'est le sens du titre) pourrait être un moment serein.

Danuta Szaflarska, qui ne se rendra pas à Trieste parce qu'elle joue en ce moment au théâtre, propose ici le croquis d'un personnage à la fois tendre et moqueur, bourgeois et gouailleur – une prestation remarquable primée au dernier Festival du cinéma polonais (où le film a également gagné le prix du meilleur son et ceux du public et de la critique) qui risque de faire de l'ombre à la superbe photographie en noir et blanc de l'expert Arthur Reinhart, de retour au cinéma polonais après la grosse production Tristan et Iseult.

Comme pour les autres films récents de Dorota Kędzierzawska, Reinhart s'est ici aussi chargé du montage (pour la première fois en collaboration avec la réalisatrice), une polyvalence ne s'arrête pas là puisqu'il s'est aussi occupé des décors et de la production. Sa société, Kid Film, a financé le film avec Tandem Taren-To, en coproduction avec Telewizja Polska S.A. et avec le soutien du Polski Instytut Sztuki Filmowej Filmowej.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy