01/02/2008

"Ce sont des choses qui arrivent, dans la vie comme dans les films", a dit Nanni Moretti pour clore les polémiques sur la scène de sexe qu'il interprète avec Isabella Ferrari dans le film d'Antonello Grimaldi Caos calmo [+lire aussi :
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fiche film], en compétition à la prochaine Berlinale et dans les salles italiennes à partir du 8 février, distribué par 01. La séquence torride, qui s'est retrouvée sur YouTube, a suscité commérages et impatiences. "Je ne l'ai pas encore vue sur internet, je ne sais pas encore me servir d'un ordinateur. Je crois que c'est une scène réussie et je ne me souviens même plus comment nous l'avons tournée", ajoute l'acteur-réalisateur dans son style morettien.

C'est aussi de "morettisation" du film qu'ont parlé les journalistes à la fin de la projection de presse qui s'est tenue ce matin à Rome. Le héros, Pietro Paladini/Nanni Moretti, reprend les obsessions, tics et tabous du personnage de Michele Apicella qu'il incarne dans tant de ses films, à commencer par le désormais culte Io sono un autarchico, réalisé il y a 32 ans. "Je ne sais pas ce qui est morettien ou pas... mais je n'aime pas ce terme", se défend Nanni, auteur du scénario avec Laura Paolucci et Francesco Piccolo – à partir du roman éponyme de Sandro Veronesi.

Cette histoire d'un homme qui perd son épouse au moment même où il sauve la vie d'une autre femme en train de se noyer dans la mer et qui partage sa douleur avec sa petite fille de 10 ans, tandis que dans l'entreprise où il travaille, une guerre de pouvoir se joue, pourrait facilement rappeler le processus de deuil des personnages de La Chambre du fils [+lire aussi :
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fiche film], mais Caos calmo s'en détache pas la complexité de son intrigue et ses nuances. Ceci étant, dans chaque scène c'est cet humour anxieux qui a fait du morettisme l'emblème d'une génération qui prévaut. "J'ai l'impression d'avoir servi d'appui à tous les autres personnages", réfléchit Moretti, qui laisse beaucoup de place aux excellentes interprétations de Valeria Golino, Alessandro Gassman, Isabella Ferrari, Blu Yoshimi et deux acteurs français de renom : Hippolyte Girardot et Denis Podalydès (plus une magnifique apparition-éclair de Roman Polanski).

(Traduit de l'italien)