Chiffres Anica 2007 : une "renaissance italienne"
par Camillo De Marco
C'est une "renaissance italienne" que constate le président de l'Anica, Paolo Ferrari, reprenant le titre par lequel Le Figaro avait salué il y a plusieurs mois le film Mon frère est fils unique [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Daniele Luchetti
interview : Riccardo Tozzi
fiche film]. Les chiffres relatifs à la production et au marché italien pour le cinéma présentés hier par l'association des professionnels de l'industrie encouragent en effet l'optimisme (télécharger le rapport au format PDF - 25 Mb).
2007 a vu une augmentation des recettes de 12% par rapport à l'année précédente, et sur ces 12% de plus 11% ont été gagnés par des films italiens. "À présent, la part de marché des films italiens se monte à 32%", a souligné Ferrari.
En 2007, les cinémas ont accueilli 11 355 000 spectateurs de plus qu'en 2006, ce qui représente une augmentation des recettes de 70 571 000 euros (selon les chiffres relevés par Cinetel, qui monitore environ 90% du box-office national). En pourcentages, le nombre de spectateurs a augmenté de 12,31% et les recettes de 12,90%. Les films italiens ont vendu 9 964 000 entrées de plus, ce qui représente 43,2% de plus que l'année précédente.
"Le cinéma italien est redevenu une industrie, a commenté Riccardo Tozzi, président de la section producteurs de l'Anica, et ce n'est pas un revirement imprévu. Il a commencé en 2000 pour se préciser en 2006, se propager en 2007 et 2008 devrait marquer une nouvelle croissance. Avant ce changement, on ne faisait recette qu'avec les comédies, mais à présent les films italiens plaisent qu'il s'agisse de titres commerciaux ou d'oeuvres d'auteurs".
L'heureuse conséquence en est que les distributeurs étrangers se sont remis à croire au cinéma italien. "Le duopole RaiCinema-Medusa s'est relâché, souligne Tozzi, et aujourd'hui, Warner, Universal, Disney et même Eagle investissent dans le cinéma italien". On note en particulier que le nombre de films italiens produits en 2007 a augmenté de cinq films, tous des coproductions, pour atteindre 121 titres. Parmi ceux-ci, 90 sont entièrement italiens et 31 (25% du total) sont des coproductions, pour la plupart majoritaires. En tout, pour tous les films produits et coproduits en 2007, les investissements ont grimpé à 312 millions d'euros (soit 55 millions d'euros ou 21% de plus qu'en 2006).
La promotion à l'étranger reste toutefois un problème. Pour Tozzi, il faut concentrer la promotion, c'est-à-dire qu'elle soit assurée par une structure unique, et mettre l'accent sur les films les plus récents. Les ressources existent pour le faire qui vont de 8,5 à10 millions d'euros mais elles sont trop éclatées entre différentes entités.
(Traduit de l'italien)
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.