27/03/2008

Avec 228 longs métrages agréés en 2007 dont 185 films d’initiative française (FIF), la production cinématographique hexagonale a connu une excellente année marquée par un record d’investissement et un atténuation de la bipolarisation symbolisée par le regain des films à moyen budget. Tels sont les éléments principaux mis en avant par Véronique Cayla, la directrice générale du Centre National de la Cinématographie (CNC) lors de la présentation à la presse du bilan de la production cinématographique française 2007.

Avec 228 films, soit 25 de plus qu’en 2006, la production 2007 réalise le second score de la décennie écoulée (record de 240 en 2005), un résultat obtenu essentiellement grâce à la hausse des FIF (+21), mais aussi des coproductions majoritaires (52 contre 37 l’année précédente), alors que les coproductions minoritaires agréées françaises n’ont que peu augmenté (43 longs métrages, + 4). A noter également la progression des FIF tournés en langue étrangère (16 en 2007 dont 7 en anglais contre respectivement 9 et 5 en 2006)

En matière d’investissement pour les FIF, le seuil du milliard d’euros a été atteint pour la première fois (933 M€ pour l’ancien record 2005) grâce à 907 M€ issus de l’Hexagone (+16,8 %) et 96 M€ venus de l’étranger (+9,4 %). Un volume financier dont la croissance (+16 %) supérieure à celle du nombre de films (+ 12,8 %) permet au budget moyen de grimper à 5,43 M€ contre 5,27 M€ en 2006.

La directrice générale du CNC s’est tout particulièrement félicitée de l’évolution enregistrée sur la tranche des longs métrages à budget moyen (de 4 à 7 M€) remontés à 29 après une chute libre de 2004 à 2006 (de 59 à 19). Expliquant ce regain notamment par un dialogue constructif avec Canal +, Véronique Cayla a néanmoins souligné que "le problème n’était pas réglé" et que cette catégorie d’œuvres devait constituer une priorité, tout comme le travail en amont (écriture et développement) pour lequel le CNC a très nettement augmenté ses aides. A signaler enfin aux extrêmes de la production 2007 que 12 films ont bénéficié d’un budget de plus de 15 M€ et que 35 FIF se sont montés avec moins d’1 M€.