Bilan 2007 (2) : 95 coproductions internationales
par Fabien Lemercier
La très bonne forme du cinéma français (voir la news Bilan Part 1) dévoilée à la presse par le Centre National de la Cinématographie (CNC) à l’occasion du bilan de la production 2007 a également eu un impact positif en matière de coproductions internationales. Au total, 95 longs métrages (contre 76 en 2006) ont été montés l’an dernier avec un ou plusieurs partenaires étrangers, soit 41,7 % de la production française, pour un montant global d’investissements de 499,95 M€.
Ce résultat inclut 52 coproductions majoritaires françaises (37 l’année précédente) représentant 302,5 M€ d’investissements : 206,24 M€ issus de l’Hexagone et 96,26 M€ de l’étranger. 28,1 % des films d’initiative française (FIF) ont donc été produit avec l’étranger. Quant aux 43 coproductions minoritaires agrées françaises en 2007 (quatre de plus que l’année précédente), elles ont drainé 197,45 M$ d’investissements dont 44,37 français et 153,09 étrangers.
33 pays différents ont été impliqués dans ces 95 coproductions dont 31 se sont montées dans le cadre de la Convention européenne sur la coproduction (projets réunissant au minimum trois pays). Comme en 2005 et 2006, les principaux partenaires des films d’initiative française ont été la Belgique (18 longs métrage contre 11 en 2006), l’Allemagne (10 contre 6) et l’Italie (9, score identique à l’année précédente). Suivent le Canada en net regain (de 2 à 8) et la Suisse (3 en 2007 contre 4 en 2006). En revanche, la réforme des incitations fiscales britanniques a sonné le glas des coproductions de FIF par le Royaume-Uni puisqu’elles sont descendues de 13 en 2004 (5 en 2005 et deux en 2006) à une seule en 2007.
L’augmentation des coproductions majoritaires françaises a également eu des conséquences dans le domaine des tournages à l’étranger puisque les FIF ont cumulé 155 semaines à l’étranger (+53,3 %) en 2007 contre 1072 semaines dans l’Hexagone (+ 7,4 %). Globalement, 80 films d’initiative française ont été partiellement ou entièrement tournés à l’étranger l’an dernier, pour des raisons purement artistiques, ou d’économie de coût (Portugal, République Tchèque, Bulgarie, Roumanie), voire d’accès à des financements locaux (Belgique, Luxembourg, Allemagne).
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.