27/03/2008

Theo Van Gogh, le réalisateur hollandais controversé assassiné par un fanatique islamiste en novembre 2004, avait un projet : refaire sa trilogie sur les conflits homme-femme aux Etats-Unis en la tournant en anglais avec un casting international.

Son producteur, Gijs van de Westelaken, a réalisé son rêve et confié la réalisation de ces trois films à Steve Buscemi, Stanley Tucci et Bob Balaban.

Interview est le nom du titre qu'a filmé Buscemi, qui l'a choisi pour le face-à-face fascinant et cruel qu'il propose entre la séduisante star de feuilleton télévisé Katya (Sienna Miller) et le paparazzo Pierre Peters (interprété par Buscemi lui-même).

"Ce qui m'a attiré c'est le lien entre les deux personnages et le rapport dysfonctionnel qui se développe entre interviewer et interviewé", explique le réalisateur-acteur, venu à Rome pour présenter le film coproduit par la société hollandaise Column , qui sort en Italie le 11 avril, distribué par Fandango sur 50 copies. Son approche de la réalisation est celle d'un acteur : "Le film original portait une attention particulière à la rendition du texte et ceux qui ont travaillé avec lui m'ont raconté que Theo aimait beaucoup les acteurs".

Pour Buscemi, l'aspect le plus enthousiasmant du film était la possibilité de travailler avec l'équipe qui travaillait habituellement avec van Gogh : "Ainsi, je me suis rapporté encore plus directement à sa façon de faire des films, avec utilisation simultanée de télécaméras numériques, tournage des premiers plans avant de faire le reste de manière séquentielle par rapport à l'histoire ; cela a permis aux interprétations d'être spontanées et donné au film une fluidité qui renvoie à la dynamique d'une pièce de théâtre".

Quant à la philosophie de Theo van Gogh ? "Je ne l'ai jamais rencontré. Je ne promeus pas ses idées ; la meilleure manière de lui rendre hommage était d'essayer de réaliser le meilleur remake possible".

(Traduit de l'italien)