Deux Ventura, un débutant et un confirmé, tournent à Barcelone
La capitale catalane accueille en ce moment même deux réalisateurs ayant en commun leur patronyme, Ventura, mais aux expériences on ne peut plus distinctes. Le premier, Ventura Pons, est une des références de la cinématographie espagnole et catalane. Il tourne son vingtième film, intitulé Forasters. L'autre Ventura, Ventura Durall, se lance dans son premier long métrage, Las dos vidas de Andrés Rabadán.
Le nouveau projet de Pons est l'adaptation d'une pièce de théâtre de Sergi Belbel, dont Ventura explorait déjà l'oeuvre dans Carícies (1997) et Morir (o no) (1999). Le cinéaste s'occupera lui-même de produire Forasters, comme ses autres films, par le biais de la société Els Films de la Rambla. Cette oeuvre, qui sera tournée en catalan, raconte la vie d'une famille qui, après avoir dû faire face à deux traumatismes à quarante ans de distance, voit son apparente harmonie altérée par l'arrivée de nouveaux voisins. Les rôles principaux sont interprétés par Anna Lizaràn, une habituée de Pons qui a déjà collaboré avec lui pour El perquè de tot plegat, Actrius et Morir (o no) , et Joan Pera, acteur de télévision connu qui fait ses débuts sur le grand écran.
De son côté, le premier film de Ventura Durall, produit par Nanouk Films et Mencheta Benet, s'inspire de la vie d'Andrés Rabadán, qui fit la une des journaux en 1994 pour avoir assassiné son père à l'arbalète. Fasciné par la personnalité ambiguë et la créativité débordante de Rabadán (qui de sa prison a publié plusieurs livres et peint d'innombrables tableaux), Durall a établi avec lui une relation qui a donné lieu à un documentaire à l'origine de ce premier long métrage. Las dos vidas de Andrés Rabadán, interprété par Alex Brendemühl dans le rôle-titre, est un drame intimiste sur sa personnalité en clair-obscur.
(Traduit de l'espagnol)
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.
