email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

CANNES 2008 SIC / Allemagne

L’étranger en moi : Rebecca’s Baby

par 

"Je voulais qu’il s’en aille. Je pensais : mon lait est du poison." C’est à une plongée ultra-réaliste dans l’abîme de la dépression post-natale que la cinéaste sans frontières Emily Atef (franco-iranienne née à Berlin) à convié aujourd’hui les spectateurs de la Semaine Internationale de la Critique avec son second long métrage, la production allemande L’étranger en moi [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
.

Construit en deux parties, le film dont le scénario a été co-écrit par la réalisatrice et Esther Bernstorff, débute sur les traces d’une femme titubant dans une forêt avant de s’effondrer. Flashback : Rebecca ( Susanne Wolff) et Julian (Johann von Bülow), un couple de trentenaires, attendent leur premier enfant. Mais l’accouchement sera le signal d’une longue descente aux enfers pour une mère incapable de parler à son bébé et d’assumer ses nouvelles responsabilités, le rôle nourricier et aimant que la société attend d’elle ("Ressaisis-toi, Rebecca !"). Prise dans une spirale allant s’aggravant avec la solitude à la maison dont le silence n’est rompu que par les pleurs de l’enfant, les problèmes de communication avec un mari pris par son travail, les reproches et l’incompréhension de la famille, la jeune mère va sombrer dans des zones dangereuses pour son bébé.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Arrivée au point de rupture, Rebecca s’enfuit de son domicile et une fois retrouvée, quasi catatonique, termine en psychiatrie. De là, elle entreprendra un lent processus de reconstruction parsemé de doutes et de culpabilité afin de revoir son enfant et de tisser des liens avec lui. Un désir qui passe néanmoins la nécessité de retrouver confiance en elle-même et d’affronter la méfiance inquiète de son mari et de sa famille. Un itinéraire dramatique vu sous un angle très féminin et restitué avec précision par une cinéaste préférant le silence aux explications psychologiques, la vérité des personnages aux effets de sympathie, et un réalisme visuel très proche des acteurs à la tentation des belles images. Et un nouveau portrait de femme pour Emily Atef après son premier long remarqué Molly's Way en 2005.

Produit par Niko Film et coproduit par ZDF, Arte et DFFB (German Film and Television Academy Berlin) avec le soutien du Medienboard Berlin-Brandenburg pour un petit budget de 500 000 euros environ, L’étranger en moi sera distribué le 1er juin dans les salles allemandes par Ventura Films, les ventes internationales étant pilotées par Bavaria.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy