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CANNES 2008 Quinzaine des réalisateurs

La mauvaise éducation de Lafosse

par 

Joachim Lafosse, un des jeunes réalisateurs belges les plus prolifiques, présente pour la première fois un film à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Il s'agit de son quatrième long métrage, Élève libre [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Jacques-Henri Bronckart
interview : Joachim Lafosse
fiche film
]
, consacré, comme son titre précédent Nue propriété [+lire aussi :
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bande-annonce
fiche film
]
, à "nos propres limites". C'est un nouveau chapitre dans l'entreprise du réalisateur d'explorer des personnages complexes, souvent placés dans des contextes restreints, qu'il décrit au-delà des apparences.

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La famille biologique qui servait de contexte au conflit de Nue propriété est ici remplacée par une famille d'adoption, notamment un père d'adoption. Le jeune Jonas (Jonas Bloquet) a de nouveau échoué à ses examens et doit rejoindre un lycée technique où, pour lui, se retrouvent tous les "losers". Il aime fréquenter des gens plus âgés et finit par trouver en l'ami de famille Pierre (Jonathan Zaccaï) un nouveau professeur particulier. L'intention de Lafosse est d'interroger les limites de ces "cours privés" inattendus et de plus en plus ambigus : où est la limité entre "transmission" et "transgression" ?

Le récit, plein de scènes de repas ("il n'y a rien de plus sexeal que de manger", explique Lafosse), a été co-écrit avec François Pirot. Il passe progressivement du portrait d'un adolescent perdu à une histoire de manipulation courageuse et dérangeante – courageuse parce que les dialogues n'hésitent pas à provoquer des rires nerveux voire de la répulsion chez le spectateurs, dérangeante parce qu'il devient de plus en plus difficile de distinguer clairement qui est l'abuseur et qui est l'abusé.

Ce n'est donc pas innocent si, derrière une interprétation plate en apparence, la beauté de Jonas rappelle celle de Tadzio dans Death in Venice. Il se pourrait que Pierre ne soit que "sa propre victime", ajoute Lafosse, et souffre de son "incapacité à exprimer son désir".

Élève libre marque la deuxième collaboration entre Lafosse et Versus Production, la société d'Olivier Brounckart, à laquelle on doit aussi Eldorado [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
(lire l'info), l'autre titre belge de la Quinzaine des réalisateurs.

Les ventes internationales ont été confiées à Films Distribution.

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(Traduit de l'anglais)

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