02/06/2008

Salomón Castiel a annoncé qu'il va quitter son poste de directeur du Festival du cinéma espagnol de Málaga après onze ans à la tête de l'événement (depuis sa création en 1998). Les raisons de sa décision sont, comme il l'a confirmé lui-même à l'occasion d'une conférence de presse en présence du maire de Málaga Francisco de la Torre, "purement personnelles". La démission de Castiel vaut aussi pour son poste de directeur du Théâtre Cervantes de Málaga, qui est le principal pôle culturel de la ville en termes d'arts de la scène et de musique. Il restera toutefois en place, dans ses deux fonctions, pour encore trois mois, jusqu'à ce qu'un bon remplaçant soit désigné.

La démission de Castiel coïncide avec celle de deux autres directeurs de festivals de cinéma importants, la Seminci de Valladolid (Juan Carlos Frugone) et le Festival de Séville (Manuel Grosso). De fait, la presse n'a pas hésité à parler d'une authentique épidémie de démissions. Le quotidien El País a même posé la question : "Est-il si difficile de diriger un festival ?". Castiel a coupé court à ce propos par une boutade : "ce virus-là ne m'a pas piqué".

L'héritage de Castiel au Festival de Málaga, malgré d'inévitables zones en clair-obscur, consiste à avoir créé et consacré une manifestation qui est à présent la "référence du cinéma espagnol". La dernière édition en date, la onzième, qui s'est achevée le 12 avril, a coûté 3,5 millions d'euros et plus de 80 000 spectateurs. Quant à l'avenir, Castiel a dit à la presse qu'il voulait se consacrer à ses "défis personnels du moment, notamment d'ordres familial et professionnel".

(Traduit de l'espagnol)