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FESTIVALS Italie

"Retrouver" le grand cinéma à Bologne

par 

Peter von Bagh se dit "surpris de la générosité de la Cinémathèque de Bologne". Le Finlandais, directeur de la manifestation Il cinema ritrovato (litt. "le cinéma retrouvé"), rendez-vous qui transforme depuis plus de vingt ans le chef-lieu de l'Émilie-Romagne en capitale de la culture cinéphile du monde entier, est enthousiaste : "dans quel autre endroit du monde trouve-t-on la miraculeuse possibilité de vendre des centaines de films rares en seulement une semaine ?". La question est rhétorique, il suffit de feuilleter le programme de l'édition en cours (qui s'achèvera le 5 juillet) pour le constater : hommages, classiques restaurés, mais aussi titres perdus et (justement) "retrouvés".

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Le festival, organisé en collaboration avec le Programme MEDIA de l’Union européenne (et Europa Cinémas), propose cette année des oeuvres d'Alfred Hitchcock (Blackmail, accompagné d'une partition nouvelle composée par Neil Brand présentée ici en avant-première mondiale), Max Ophüls (la version française de Lola Montès) ou encore Josef von Sternberg (qui fait l'objet d'une vaste et spectaculaire rétrospective).

Il cinéma italien est présent à travers un ensemble de films tirés des romans de Giovanni Guareschi (auteur des Don Camillo ; c'est le centenaire de sa naissance et les quarante ans de sa mort) et un hommage à Alessandro Blasetti, dont la Cinémathèque municipale de Bologne a récemment acheté les archives, composées de 9000 photos, 250 scénarios et une considérable collection de revues.

Mais le "cinéma retrouvé" ne consiste pas seulement en des projections : avec le soutien de la FIAF (Féderation internationale des archives du film), de l’ACE (Association des cinémathèques européennes) et du Programme MEDIA, la Cinémathèque de Bologne profite aussi du festival pour promouvoir les cours d'été de restauration de films, qui s'inscrivent dans le cadre d'un programme de formation biennal consacré, en 2008 et 2009, à la restauration des films.

Gabriele Barcaro Prix - Italie La presse récompense Virzì, Franchi et Molaioli Pour les journalistes étrangers, Tutta la vita davanti [+lire aussi :
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est le film italien de l'année. Ce film de Paolo Virzì sur l'univers "infernal" des centres d'appels téléphoniques a reçu hier le Globe d'or, décerné chaque année par l'Association de la presse étrangère en Italie. "C'est une saison très stimulante et je suis fier d'en faire partie", a déclaré le cinéaste lors de la cérémonie de remise des prix qui s'est tenue Villa Massimo à Rome. Son film a également valu un Globe à l'actrice Sabrina Ferilli.

C'est aussi d'une saison vivante et de nouveaux talents qu'ont parlé les producteurs Andrea Occhipinti et Gianluca Arcopinto, récompensés pour Sonetàula [+lire aussi :
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de Salvatore Mereu (qui a également remporté le Grand Prix de la presse étrangère et le Globe du meilleur jeune acteur pour Francesco Falchetto), même s'"il n'est pas facile de financer des films dans un marché si peu ouvert". Être un producteur indépendant "reste de toute façon un privilège".

Concernant le combat que livre le monde du cinéma italien pour obtenir l'introduction de facilités fiscales, on a pu entendre les voix de Sandro Petraglia, Globe d'or pour le scénario de La ragazza del lago [+lire aussi :
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d'Andrea Molaioli (également lauréat du prix du meilleur premier film), et Liliana Cavani, primée pour l'ensemble de sa carrière. Cette dernière a rappelé l'engagement du mouvement des "Cent auteurs" : "J'espère qu'à travers un dialogue avec le gouvernement, nous obtiendrons des résultats concrets pour l'industrie".

Tous les vainqueurs des Globes d'or, édition 2007/08 :

Meilleur film : Tutta la vita davanti de Paolo Virzì
Meilleur réalisateur : Paolo Franchi pour Nessuna qualità agli eroi
Meilleur premier film : La ragazza del lago d'Andrea Molaioli
Film à ne pas oublier : Hotel Meina de Carlo Lizzani
Réalisateur révélation de l'année : Gian Paolo Cugno pour Salvatore-Questa è la vita
Meilleur scénario : Sandro Petraglia pour La ragazza del lago d'Andrea Molaioli
Meilleure photographie : Maurizio Calvesi pour I Vicerè de Roberto Faenza
Meilleure musique : Luis Enrique Bacalov pour Hotel Meina de Carlo Lizzani
Meilleur acteur Lando Buzzanca pour I Vicerè de Roberto Faenza
Meilleure actrice : Sabrina Ferilli pour Tutta la vita davanti de Paolo Virzì
Actrice révélation : Antonia Liskova pour Riparo de Marco Simon Puccioni et Kasia Smutniak pour Nelle tue mani de Peter del Monte
Prix spécial : Alessandro Gassman pour Caos calmo d'Antonello Grimaldi
Jeune acteur : Francesco Falchetto pour Sonetaula de Salvatore Mereu
Jeune actrice : Nathalie Rapti Gomez pour Ultimi della classe de Luca Biglione
Grand Prix de la presse étrangère : Sonetaula de Salvatore Mereu
Meilleur court métrage : Uno scippo d'Alfonso Postiglione
Meilleur documentaire : La Santa de Ruben H.Oliva et Enrico Fierro
Meilleur producteur : Andrea Occhipinti et Gianluca Arcopinto pour Soneta'ula de Salvatore Mereu
Meilleur distributeur : Teodora Film pour Irina Palm de Sam Garbarski et Nelle tue mani de Peter del Monte
Meilleur film européen : Irina Palm de Sam Garbarski

Prix pour l'ensemble d'une carrière : Liliana Cavani et Giuliano Gemma
Meilleure actrice européenne : Maria De Medeiros
European Golden Globe : Caterina Murino

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(Traduit de l'italien)

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