04/07/2008

“Le Festival Giffoni est mature, mais il n'a jamais été aussi jeune !", assure le directeur artistique de l'événement, Claudio Gubitosi, qui a conçu il y a 38 ans cette manifestation qui est la première en Italie à s'être occupée d'"un cinéma consacré aux jeunes, alors que partout tous snobbaient ce genre de productions pour les reléguer à de minuscules niches".

Cette époque est révolue. Depuis, le festival a pris de l'importance, financé avec générosité par le MiBAC ("c'est le festival auquel nous consacrons le plus d'argent après la Mostra de Venise, c'est la prunelle de nos yeux", confirme le directeur Gaetano Blandini), et les majors le voient comme un tremplin pour leurs catalogues. Le succès du festival est tel qu'on y verra à la prochaine édition (18-26 juillet) le très attendu titre Les Chroniques de Narnia – Le prince Caspian et la comédie Meet Dave, avec Eddie Murphy.

Au-delà des stars d'outre-Atlantique (qui comprendront notamment Meg Ryan et Abigail Breslin, imitées par l'Anglais Tim Roth), c'est l'Europe, notamment l'Europe du Nord, qui est la vraie vedette dans les cinq sections compétitives (dont les programmes seront soumis au jugement de plus de deux-mille jurés du monde entier) : “Kidz” (pour les plus jeunes, de 6 à 9 ans), “First Screens” (de 9 à 12 ans), “Free to fly” (de 12 à 14 ans), “Y Gen” (pour les ados jusqu'à 17 ans) et “Troubled Gaze” (seule compétition réservée aux spectateurs majeurs).

Le cinéma italien est représenté en compétition par le film d'animation La storia di Leo de Mario Cambi (avec les voix de Neri Marcorè et Leo Gullotta), mais aussi par le cinéaste d'origine italienne Luigi Falorni, qui propose Heart of Fire [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] (produit avec des capitaux allemands et autrichiens, en compétition à la dernière Berlinale). L'acteur italien Enrico Lo Verso est de son côté à l'affiche de Mirush [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film], du Norvégien Marius Holst.

La Scandinavie se taille cette année la part du lion, avec des films pour toute la famille (The Radio Pirates de Stig Svendsen), mais aussi des drames, comme The New Man [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Klaus Härö, histoire d'une fille obligée à vivre enfermée dans un asile dans la Suède des années soixante-dix.

(Traduit de l'italien)