22/09/2008

Michael Winterbottom revient au Festival de Saint-Sébastien [+lire aussi :
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fiche film]avec un film profond mais pas hermétique pour autant. Genova [+lire aussi :
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fiche film] est l'histoire d'une famille détruite par un deuil : Joe fuit la douleur causée par la mort de sa femme Marianne en entreprenant avec ses filles Kelly (16 ans) et Mary (10 ans), un voyage cathartique qui les mène de Philadelphie à Gênes, en Italie.

La souffrance ne s'atténue hélas pas avec la distance, ni d'ailleurs les souvenirs et la fuite loin du souvenir de Marianne s'avère inutile.. L'esprit de la défunte accompagne la vie des protagonistes tout au long du film. Et sa présence est tellement forte qu'elle conditionne les actes de la petite Mary à laquelle elle apparait la nuit.

Après le succès en 2004 de 9 Songs (Prix de la Meilleure Photographie pour Marcel Ziskind) et sa participation en 2005 avec Tournage dans un jardin anglais, Winterbottom revient en compétition dans la section officielle du Zinemaldia. La salle du théâtre Principe de Saint-Sébastien était comble pour la projection de Genova, et le public est resté ébahi et sans voix jusqu'à la fin du film. En effet, le réalisme de ce film délicat et gracieux est tel que le spectateur oublie qu'il se trouve face à une fiction.

Produit par Andrew Eaton pour Revolution Films et distribué au niveau international par Hanway Film, Genova est un film 100% britannique qui a été réalisé grâce au financement du UK Film Council et qui a été tourné entièrement en haute définition numérique. Winterbottom confirme là sa tendance à poursuivre son expérience avec une histoire d'un genre difficilement définissable mais qui ne laissera sûrement pas le public indifférent.

(Traduit de l'italien)