No problem pour Salemme
par Gabriele Barcaro
Fort du seuil des 5 millions d'euros de recettes franchi l'année dernière par SMS, Vincenzo Salemme revient au cinéma avec No problem, qui le voit pour la huitième fois en dix ans sous la double casquette d'acteur principal et de réalisateur. Ce nouveau film est de nouveau produit, en collaboration avec Sky, par Medusa Film, qui le lance le 10 octobre sur 450 écrans.
"Mon personnage est un acteur fragile. Dans ce film, je ne critique par la télévision mais je montre qu'elle comprend ses risques, notamment pour quelqu'un qui n'est pas prêt à un succès inattendu", explique Salemme, qui incarne ici Arturo Cremisi, acteur de télévision raté aux prises avec un enfant-acteur qui lui vole constamment la vedette sur le plateau. Arrive alors un autre garçonnet, Mirko, qui confond fiction et réalité et projette sur lui l'affection qu'il a pour son père décédé. Cette relation à vous tirer des larmes attire comme des mouches les médias, encouragés par l'agent de Cremisi (interprété par Sergio Rubini), mais les sentiments (pour le petit mais aussi pour sa mère, interprétée par l'actrice italo-franco-argentine Aylin Prandi) valent plus que les parts d'audience.
"C'est mon acteur préféré, et c'est lui-même qui m'a dit qu'il voulait travailler avec moi", raconte Salemme à propos de Rubini, qui confirme : "Je connaissais ses films ; nous avons la même formation théâtrale". Ce point commun est partagé par d'autres comédiens à l'affiche de ce film, d'Oreste Lionello à Anna Procleimer en passant par Iaia Forte, qui invite à "apprécier l'intelligence et le courage de Vincenzo pour avoir choisi des interprètes vrais ; sans ces derniers, il est très difficile de faire des comédies caustiques".
On retrouve aussi dans No problem l'acteur qui partageait l'affiche de SMS, Giorgio Panariello, dans le rôle de l'oncle schizophrène de Mirko. "J'ai voulu créer un personnage crédible, sans tomber dans le croquis", explique l'acteur, connu notamment pour ses émissions de télévision mais également réalisateur de deux longs métrages. "Pour le prochain, annonce-t-il, j'ai décidé de faire un pas en arrière : je voudrais que ce soit Salemme qui le réalise". Son collègue ne rechigne par à cette idée : "J'aimerais bien tourner un film écrit par quelqu'un d'autre ; je suis prêt".
(Traduit de l'italien)
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